Dossier de presse 3



Dossier de presse H₂O Gabon
COP17 – Durban - Menaces environnementales graves sur Port Gentil, capitale économique du Gabon.



HO Gabon
Association pour la Protection de la Nature et de l’Environnement

Notre devise : «Une aventure humaine d'hommes et de femmes passionnés par la Protection de la Nature et de l’Environnement»
Régie par la Charte de la Terre, Costa Rica.

Trophée de l’Excellence 2010 du Rotary Club de Port-Gentil


Communiqué de presse. 23 Novembre 2011.

Repris notamment dans les médias suivants :


 cliquer ici




cliquer ici



Blog de PrettyZoely :  cliquer ici 


Port-Gentil (Gabon) : Haro sur Port- Gentil, une ville exposée à tous les risques

Port-Gentil, capitale économique gabonaise, au sud-ouest de Libreville, sur l’île Mandji, est, à l’instar d’autres villes modernes, exposée à tous les risques majeurs environnementaux et industriels. Prenons comme point de départ, le développement historique de la ville et les changements climatiques, pour mieux appréhender les différents périls qui guettent notre ville. Depuis les années 60, l’essor exponentiel de notre ville s’est fait autour de l’exploitation du pétrole et sans réflexion préalable des conséquences environnementales d’une telle urbanisation, donc en résumé, de façon anarchique.
L’agrandissement de l’emprise de la Ville a certes permis l’installation de la population sans cesse croissante et le développement industriel de notre Ville, mais ce mouvement s’est réalisé au détriment et non en bonne gestion des problématiques environnementales pour le bien des générations présentes et futures. Citons entre autre la déforestation, l’assèchement des marigots et la destruction des mangroves.
Actuellement, environ 50 ans plus tard, nous subissons les effets pervers de notre incurie : l’érosion de la côte de l’île Mandji depuis la façade océanique à l’Ouest, en passant par la pointe du Cap Lopez au Nord comme celle de l’intérieur de la Baie à l’Est. Les causes sont connues de tous : la déforestation du littoral océanique d’Ozouri jusqu’à celle « classée » du Cap Lopez, la destruction de la mangrove à l’intérieur de la baie pour des constructions industrielles ou autres, qui sont installées depuis la zone du nouveau port jusqu’à la marina de l’ancien hôtel « Neng Abembé ». D’autres effets indésirables sont constatés, dont la création d’un micro-climat sur l’île Mandji accentué par le changement climatique (mêmes causes pour les mêmes résultats mais à l’échelle planétaire). De violents et durables épisodes pluvieux inondent régulièrement les nombreux points les plus bas de notre ville, intensifiés par une montée remarquée de la mer. Ces inondations récurrentes lors des épisodes pluvieux surviennent même lors de marées à coefficient moyen et d’autres sans influence de la pluie. L’occupation des sols est une autre cause d’inondation, le sol de la ville étant recouvert par du bitume et du béton, les écoulements d’eau lors des pluies se dirigent de préférence une fois de plus vers les points les plus bas de celle-ci (Voir les solutions du Dr « WATER » pour la ville de Tokyo au Japon).
En résumé : érosion et destruction de mangrove = micro climat et inondations.
Mais d’autres périls pèsent sur nous et notre ville : ils ont origine l’activité humaine ou industrielle. Les effets les plus criards de l’activité humaine sont les tonnes de déchets ménagers qui s’amoncellent à la décharge de N’Tchenguè ainsi qu’une multitude de petites décharges sauvages ici et là. L’examen de ces déchets ménagers nous dévoile les différentes matières qui les composent : le plastique (sacs, emballages, bouteilles, bidons, tissus, crayons, briquets, rasoirs, etc…), le papier (emballages, papeterie, journaux, cartons, etc…), le bois (caisses, palettes, déchets de jardinage, etc…), le verre (bouteilles, verres, vitres, etc…), l’aluminium (canettes, bombes, etc…), l’électronique (téléphones portables, ordinateurs, cartouches d’imprimantes, etc…), les déchets de cuisine (os, arêtes de poissons, légumes, fruits, etc…), l’électroménager, les piles et les batteries. Lors des pluies, ces polluants (lesquels ?) rejoignent notre nappe phréatique, qui se situe entre - 50 et – 80 cm en fonction des saisons, et qui est déjà bien polluée par les eaux résiduelles de nos fosses septiques. Cette eau polluée poursuit ensuite son inexorable chemin vers la mer, tout en alimentant les différentes plantations alimentaires des citoyens et de l’agro-industrie, fixant les polluants dans les racines, qui se diffusent ensuite dans les feuilles des plantes et dans les fruits de notre alimentation. A son arrivée en mer, l’eau polluée contenant les agents polluants et les métaux lourds remonte toute la chaîne alimentaire de la faune des eaux côtières contaminant ainsi les poissons et les crustacées que nous consommons régulièrement. Ceci est donc un vrai problème de Santé Publique.
Ces matières engendrent des nuisances diverses, visuelles et olfactives, ainsi qu’une pollution chimique de l’eau, du sol, de l’air et de notre alimentation pour de très nombreuses années. En clair, nous mangeons nos déchets. Des solutions techniques et des possibilités de financement existent pour changer de paradigme. Ce changement de stratégie implique le développement d’une politique environnementale de la Ville qui se devra d’être audacieuse et efficace avec un plan d’actions à mettre en place à court, moyen et long terme. C’est la condition sine qua non pour permettre d’améliorer la qualité de notre Environnement et notre santé, notre bien commun, dans le prolongement de la politique de « Gabon Vert » prônée par le chef de l’Etat.
En résumé : la pollution des eaux par les déchets a un impact sur la chaine alimentaire (faune, flore) et sur la santé publique.
Avec la création de la future « zone franche » en dehors des risques environnementaux et de pollutions déjà évoqués plus haut, de nouveaux dangers émergent. Ils sont liés aux choix des futures activités à l’intérieur de cette dernière, où un pool d’industrie chimique devrait voir le jour : une usine d’engrais chimique, une usine d’ammoniac et une super raffinerie en remplacement de celle existante. Or l’histoire de notre monde moderne a été émaillée par des accidents majeurs pour rappel :
· Minamata (Japon) intoxication au mercure, aujourd'hui (2011), 55 ans après le début officiel de la maladie (mai 1956), plus de 13 000 malades ont été reconnues par l'entreprise et l'État, mais près de 25 000 sont encore en attente d'une décision.
· 10 juillet 1976, Seveso (Italie), 1 à 5 kg de dioxine ont été dispersés, 193 personnes, soit 0,6 % des habitants de la zone concernée, ont été atteintes de chloracné, essentiellement des enfants. Aucune n'est décédée, un petit nombre a gardé des séquelles.
· 3 décembre 1984, Bhopal (Inde). La catastrophe de Bhopal est survenue dans la nuit, l'explosion d'une usine Union Carbide (Dow Chemical maintenant) de pesticides a dégagé 40 tonnes d'isocyanate de méthyle dans l'atmosphère de la ville. Cet accident industriel tua officiellement 3 500 personnes, mais fit en fait entre 20 000 et 25 000 décès selon les associations de victimes. Il y aurait eu 3 500 morts la première nuit et un grand nombre par la suite : la moitié dans les premières semaines et l'autre moitié de maladies provoquées par l'exposition aux gaz.
· 21 septembre 2001, Toulouse (France). L’usine AZF de Toulouse est détruite par l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium, entraînant la mort de 30 personnes, faisant 2 500 blessés et de lourds dégâts matériels.
La chronologie de ces accidents majeurs dans l’industrie chimique qui précède, permet de voir que ces 4 pays fortement industrialisés, malgré toutes leurs connaissances et leur maîtrise des techniques n’ont pu endiguer de telles catastrophes. Alors une seule question se pose, pouvons-nous prendre un tel risque pour notre ville et sa population ? De véritables études d’impact environnementales seront-elles suffisantes ainsi que des réflexions sérieuses afin de tenir compte des problématiques environnementales dans le développement industriel de notre ville ?
En résumé : Le développement industriel dans des secteurs polluants apporte des nouveaux risques industriels et environnementaux.
Pour conclure, de par sa situation insulaire, notre ville qui compte actuellement plus de 150.000 habitants se développe au fil des années, mais trop de risques et de dangers guettent cette dernière si l’on ne prend garde. Le temps est venu de prendre les bonnes décisions pour les générations présentes et futures dans le respect de notre Environnement et de notre santé, et dans le prolongement de la politique du « Gabon Vert », en liaison avec celle du « Gabon industriel ».
Nous avons, pour notre part, déjà identifié des solutions destinées à répondre à une grande partie des problématiques relevées dans la gestion de notre ville. Nous sommes prêts à participer au débat pour notre bien commun.

H2O GABON, Association pour la Protection de la Nature et de l'Environnement, à but non lucratif (régie par la Charte de la Terre), B. P. 1991, PORT-GENTIL ( GABON )
Courriel: h2ogabon@yahoo.fr
Tél
:  00  241 07 53 77 70


Gabon-Henri Michel Auguste : "Nous voulons éradiquer le sac plastique dans ses formes les plus polluantes"


interview du président de l’ONG H2O GABON



jeudi 23 février 2012 / par Pierre Eric Mbog Batassi
Afrik.com est un organe de presse panafricain avec 12 millions de lecteurs réguliers.
Le président de l’ONG H2O GABON, Henri Michel Auguste, qui travaille depuis 2005 pour la protection de la nature et de l’environnement dans le pays d’Ali Bongo Ondimba, s’est lancé avec son organisation dans le combat contre l’utilisation des sachets plastiques polluants, des piles non rechargeables et des batteries. Il estime que si les hommes n’arrêtent pas de polluer la nature à travers leurs comportements, la terre deviendra dans un avenir pas très éloigné une véritable vallée de larmes. Il faut donc des décisions politiques courageuses pour sauver l’humanité et permettre aux prochaines générations d’avoir une terre habitable.

Afrik.com : Qu’est-ce que H2O GABON ?
Henri Michel Auguste :
H2O GABON est une ONG qui a été créée par la volonté de gens venant de différents horizons socioprofessionnels en 2005. Elle tend à être selon notre devise « Une aventure humaine de gens passionnés par la protection de la nature et de l’environnement ».

Afrik.com : Quels sont les objectifs de votre ONG ?
Henri Michel Auguste :
H2O GABON travaille dans la protection de la nature et de l’environnement. Nous sommes un instrument de contradiction et une force de proposition. Dans la protection de l’environnement, nous voulons éradiquer le plastique dans ses formes les plus polluantes, les piles non rechargeables et les batteries, en proposant des solutions écologiques viables et durables dans le secteur de la gestion des déchets en amont et en aval et dans le secteur des eaux usées et des pollutions par hydrocarbures. Dans le domaine de la protection de la nature, nous voulons développer une activité d’écotourisme dans les différents parcs nationaux, participer aux différents programmes de protection des espèces phares, et créer une aire protégée et dirigée dans le sud de l’Île Mandji. Nous souhaitons également avoir des représentations dans les 9 provinces du Gabon et dans la majorité des pays africains. Nous existons déjà dans l’Ogooué Maritime, l’Estuaire, le Haut Ogooué et le Woleu-Ntem sur le plan local et avons aidé à la création des ONG sœurs au CONGO Brazzaville, en Mauritanie et au Cameroun.

Afrik.com : Quelles sont vos activités les plus récentes ?
Henri Michel Auguste :
Dernièrement nous avons assisté à une conférence organisée par la Banque Mondiale, où nous avons fait une intervention remarquée qui concerne l’Île Mandji et Port-Gentil, sur le changement climatique dont nous subissons les effets. Nous avons également depuis l’année dernière, inventorié le nombre de sachets plastiques, de piles et batteries utilisés dans la ville de Port-Gentil. Il y a environ 20 millions de sacs plastiques utilisés chaque année par les Port-Gentillais. Le chiffre est le même en ce qui concerne les piles et batteries, selon une enquête que nous avons menée entre 2007 et 2008. Les hommes doivent changer de comportement et arrêter d’agresser l’environnement. Et pour cela, il faut des décisions politiques courageuses, afin de sauver la planète et permettre aux générations futures de trouver une terre habitable.

Afrik.com : Quelles sont les sources de financements de votre ONG ?
Henri Michel Auguste :
Actuellement, nous nous finançons sur fonds propres et sur la capacité du bénévolat de nos membres. Nous espérons avoir des retours de la part de nos futures partenaires que sont les 2 Mairies principales du Gabon.

Afrik.com : Parlez-nous de vos difficultés ?
Henri Michel Auguste :
Les difficultés sont de plusieurs ordres. Il y a notamment le manque de bénévoles. Très peu de Gabonais montrent de l’intérêt pour nos activités, malgré des campagnes de recrutement et de sensibilisation. Nous n’avons presque pas de subvention de la part de l’Etat.

Afrik.com : Quelles sont vos projets actuels ?
Henri Michel Auguste :
Dans la protection de l’environnement, nous avons été certainement à l’origine de l’interdiction des sacs plastiques au Gabon, par notre démarche auprès des Mairies de Port-Gentil et de Libreville, même si les autorités ne sont pas allées jusqu’au bout de notre raisonnement. Car nous avions souhaité que notre pays passe aux sacs biodégradables et compostables, et non aux oxo dégradables qui sont une hérésie écologique, le combat continue car de plus en plus de pays dans le monde font le choix du biodégradable et compostables. Donc éradiquer le sac plastique ou oxo dégradable ou toute autre forme d’emballage plastique est notre premier combat et projet environnemental. Mais ce combat ne s’arrêtera pas. Le Gabon manque cruellement de logements dits sociaux et économiques, nous avons planché sur la question en proposant des logements écologiques et économiques, habitables en moins de 2 semaines aux Mairies de Libreville et de Port-Gentil. Dans le secteur des eaux usées, nous avons soumis l’idée aux 2 principales Mairies du pays de traiter ce problème écologiquement, par phytorestauration et phytoremédiation. Concernant les pollutions par hydrocarbures, nous proposons une manière écologique de traiter ces dernières, et non des solutions chimiques et/ou mécaniques qui sont très agressives pour la Biodiversité (Micro&Macro Faune et Flore).
Dans la protection de la nature, nous sommes en discussion avec les autorités provinciales de Port-Gentil pour la création d’une zone de 55 000 hectares au sud de l’Île Mandji à 40 kms de Port-Gentil, en Aire Protégée et Dirigée selon les critères de l’UICN. Sous la dénomination « Projet de l’Île Inguessi », cette aire accueillera différentes activités. Un laboratoire de terrain, une école de formation d’écogardes et d’écoguides, 5 éco-villages dans les 5 écosystèmes principaux de la zone pouvant accueillir des éco-touristes, une activité de protection des espèces de l’aire protégée et dirigée de l’INGUESSI. Nous avons présenté 2 autres projets que l’on souhaiterait développer sous les noms « d’Opération INGUWU » protection et réintroduction des hippopotames pour augmenter la population dans l’Aire de l’Île INGUESSI et « l’Opération N’DIVA » protection, comptage, etc.… des populations de tortues marines venant pondre sur la façade atlantique de l’Île Mandji.
Contact à Port Gentil.
H2Ogabon@yahoo.fr
00 241 07 53 77 70.


H2O : bioplast et aquarium pour préserver Port-Gentil

L’ONG H2O Gabon relance le projet d’une convention  avec la mairie de Port-Gentil relatif à la lutte contre les sachets plastiques reconnus comme l’un des fléaux moderne du fait de son impact environnemental négatif. Il est également question d’ériger un aquarium public dans la capitale gabonaise.


Bernard Aperano, maire de Port-Gentil (en gris), et Henri Michel Auguste de H2O, le 29 fevrier 2012.

Conduits par leur président, Henri Michel Auguste, les membres de H2O Gabon, une ONG basée à Port-Gentil ont été reçus le 29 février par le maire de Port-Gentil, Bernard Aperano. L’impact environnemental dû à l’utilisation du sachet plastique et l’érection d’un aquarium à Port-Gentil à but pédagogique, environnemental et scientifique, étaient au centre de la rencontre.
«En septembre 2007, nous avons effectué une enquête sur les sachets plastiques sur toute l’étendue de la commune de Port-Gentil. Ce travail s’est terminé en mai 2008, après la visite de plus de 830 magasins, boutiques, échoppes et utilisateurs courants de sachets plastiques», a expliqué Henri Michel Auguste avant d’ajouter que «la conclusion est la suivante : plus de 20 millions de sachets plastiques de tous les modèles sont utilisés annuellement, avec une forte proportion des petits sacs noirs et ils finissent leur cycle de vie dans nos ordures ménagères. Les résultats de l’enquête réalisée par notre organisation, H2O Gabon, ont été partagés avec le Maire, André Jules Ndjambé en son temps en 2008. Des propositions ont été faites pour essayer de remédier à ce problème environnemental
Parmi ces propositions, la mairie de Port-Gentil et H2O Gabon devraient passer une convention portant sur la nécessité de réduire considérablement l’impact environnemental de l’utilisation du sachet plastique. L’objectif étant la sauvegarde de l’environnement par le remplacement des sachets plastiques par des sachets biodégradables et compostables. «Ces sachets sont uniquement composés par des provendes et des résidus de l’agriculture biologique sans organisme génétiquement modifié (OGM), fécule de maïs, gluten de blé ou amidon de pomme de terre. Cette matière première est communément désignée par l’appellation bioplast. Du fait de l’utilisation de cette matière sans OGM, les bactéries  chargées de la dégradation et du compostage du produit, ne consomment aucun polluant. Ce résultat permet d’amender la terre car riche en éléments indispensables aux sols et aux végétaux», a renchéri Henri Michel Auguste.
Pour le leader de H2O Gabon, les sacs plastiques oxodégradables ou oxobiodégradables sont identiques à ceux interdits à la commercialisation au Gabon depuis bientôt deux ans. Le temps de dégradabilité et de pollution des sachets combattus peut aller de 100 à plus de 400 ans. Il s’agit donc de distinguer les deux types de sachets et de combattre la circulation au Gabon de ceux qui ont été interdits.
L’ONG compte également dans ses cartons, un projet d’aquarium public. Henri Michel Auguste n’a pas manqué de venter les avantages de cette future réalisation qui permettra de sensibiliser les populations de la ville de Port-Gentil et leur démontrer la beauté de la biodiversité.
En réponse de quoi, le maire de Port-Gentil, Bernard Aperano, s’est dit prêt à appuyer l’ONG dans ses actions.  «Ça ne sert à rien de réaliser des jardins publics, planter des fleurs pour l’embellissement de la ville, si derrière, il y a des montagnes des sachets plastiques qui ternissent l’image de la ville», a déclaré le maire, non sans avoir pris l’engagement de bien étudier les dossiers soumis par l’ONG avant des les inscrire à l’ordre du jour du prochain conseil municipal. H2O a, par la même occasion, présenté au maire le trophée d’excellence qui lui a été décerné par le Rotary club Port-Gentil Doyen pour ses actions et son engagement dans la protection de la nature et la préservation de l’environnement.



H2O Gabon

Association pour la Protection de la Nature et de l’Environnement
Notre devise : «Une aventure humaine de gens passionnés par la Protection de la Nature et de l’Environnement»
Régie par la Charte de la Terre, Costa Rica.

Trophée de l’Excellence 2010 du Rotary Club de Port-Gentil



Communiqué de presse. 2 Mars 2012.

Repris par KOACI -
Repris par Gabon Enervant



« Gabon Industriel » vs « Gabon Vert »
,
les incohérences Port-gentillaises.

Depuis l’annonce de la création de la zone franche de l’île Mandji, qui s’est transformée par la suite en Zone d’Intérêt Economique de l’île Mandji, nous constatons que malheureusement le « Gabon Industriel » prime largement sur le « Gabon Vert », car la définition de la politique du « Gabon Vert » reste floue. Ce qui permet aux industries de différents pays, peu scrupuleuses de l’Environnement de s’engouffrer dans cette brèche laissée béante. En ce qui concerne la ville de Port-Gentil, la politique environnementale de la ville dénommée « Pilier Vert » n’existe pas, pas de réflexion concertée à ce sujet, pas de cahier des charges. Et plus simplement pas le moindre embryon d’idées à ce sujet… Comment, dans cet état de fait, nos élus peuvent-ils réagir face à ces marchands du temple si bien rodés à ces manœuvres et pratiques fallacieuses, pour arriver à nous vendre n’importe quoi, au grand mépris de notre santé, de notre environnement et de notre futur ?

Allons plus avant dans le constat et la réflexion sur la Zone d’Intérêt Economique de l’île Mandji : La création de la ZES s’est traduite par la destruction de plusieurs centaines d’hectares de mangrove qui protégeaient la ville de Port-Gentil des inondations, de la houle océanique et des cycles de tornades - phénomènes qui ne feront que s’amplifier au fil des ans à venir, ayant comme facteur aggravant le changement climatique. Dans ce domaine nous n’avons fait qu’effleurer les risques écologiques (cf. article paru en ligne « Haro sur Port-Gentil ou La ville de Port-Gentil exposée à des risques environnementaux », Novembre 2011). Qui  payera les conséquences dévastatrices de cette atteinte majeure à la mangrove qui protégeait Port-Gentil gratuitement ? Nous, malheureusement.

Il y a quelques temps déjà, nous avons eu la chance d’assister à la consultation publique organisée par le groupe OLAM, qui est un acteur essentiel de cette ZIEC, puisque selon leur présentation, il devrait y implanter différentes activités. Lors de cette présentation sur la ZIEC, dans l’ordre des idées fantaisistes, nous avons lu le projet d’hôtels et des zones réservées à l’aquaculture/pisciculture. Comment peut-on prétendre installer les activités citées ci-dessus à proximité immédiate d’un complexe pétrochimique (une raffinerie) et chimique (une usine d’engrais type AZF et une usine d’ammoniac) ?

En ce qui concerne l’activité principale d’OLAM, l’usine d’engrais chimique, il est vrai que la matière première est proche (le gaz des torchères). Or dans un monde agricole actuel qui est en profond bouleversement, de plus en plus d’agriculteurs abandonnent les engrais chimiques, car trop polluants et trop risqués pour la santé de tous (agriculteurs et consommateurs). - Ces risques ont été établis par de nombreuses études scientifiques de par le monde- . N’est-ce pas pour cela que l’on a décidé de créer ces chimères qui l’on appelle « les  OGM ou Organismes Génétiquement Modifiés » pour éviter d’utiliser des engrais et des pesticides, qui causent de gros dégâts environnementaux, et contribuent à la pollution des sols, de l’air, des nappes phréatiques, des fleuves et des océans, tout ces efforts faits pour une production agricole mondiale stagnante qui n’empêche pas le tiers monde de mourir de faim… une utopie en remplace une autre. Dans un monde où les risques sanitaires sont de plus en plus identifiés, dénoncés et liés à notre alimentation, comment peut-on envisager vendre des engrais chimiques. Quand à l’argument présenté par les promoteurs de cette usine, « fabriquer des engrais pour l’agriculture villageoise », il ne tient pas puisque la jeune génération ne daigne pas retourner à la terre, et que l’agriculture villageoise est principalement une agriculture biologique (exemple : le projet de 800 hectares de terres lancé par le Président Sassou Nguesso dans son village de Edou dans le Nord du Congo). A l’international, on a et on va avoir de plus en plus de mal à trouver des débouchés  pour ce type de produits dangereux dans les années à venir. Car la conscience des peuples évolue vers un mieux être et un mieux manger.
Pour prolonger notre propos, nous aimerions rappeler aux lecteurs l’accident du 21 septembre 2001, à Toulouse (France). L’usine AZF de Toulouse est détruite par l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium (engrais chimique), entraînant la mort de 30 personnes, faisant 2 500 blessés, laissant 14 000 personnes atteintes de lourds traumatismes psychiques et de lourds dégâts matériels (environ 2 milliards d’Euros). Résultat : une ville profondément meurtrie, une ville en procès contre la société Grande Paroisse (groupe Total) depuis plus de 10 ans. A ce jour aucune indemnité n’a été versée au titre des dommages. Comme nous le voyons ci-dessus, ce genre d’industrie n’est pas sans danger. Le 1er risque est la pollution de l’air en cas d’incident ou d’accident. En fonction de la concentration et de la direction du vent, l’air ainsi contaminé provoquerait des vertiges, des nausées, voir la mort par asphyxie de la population en fonction de sa proximité.  Le 2ème risque est celui de la pollution par débordements des eaux usées ou par accident : la proximité de la mer engendrerait l’extinction immédiate de la Faune et de la Flore aquatique sur toutes les zones aquatiques polluées. Le 3ème risque, et non des moindres, est l’explosion de l’usine. Nous en avons déjà vu plus haut  les effets et les résultats, sachant que la déforestation des alentours de Port-Gentil et son particularisme urbain ne jouent pas en notre faveur. L’étude d’impact environnementale fournie était digne « d’un rapport pour bisous nounours, où tout le monde, il est gentil et tout le monde, il est beau ». Et nous avons bien noté qu’elle n’a été rendue disponible matériellement que très peu de temps aux lecteurs pertinents. Pourquoi ?
Certaines questions nous brûlent les lèvres :

Ø  Pourquoi s’entêter à vouloir installer une telle industrie à proximité immédiate de la ville ?

Ø  A-t-on pris en compte le voisinage trop proche de 2 autres industries à tendance explosive, le terminal pétrolier du Cap Lopez et la raffinerie de la SOGARA ?

Ø  Ne risque-t-on pas « un effet boule de neige » ?

Ø  Sans être un oiseau de mauvais augures, en cas de pollution de l’eau ou de l’air serait-on capable de circonscrire et d’endiguer ces dernières ?

Ø  Dans le cas d’une explosion de type AZF, avons-nous assez de lits pour prendre en charge un nombre très important de patients dans notre hôpital où déjà les places sont limitées ?

Ø  Avons-nous un corps médical en nombre et capable de traiter ce genre de pathologies liées aux accidents majeurs industriels ?

Ø  En cas de pollution de la mer, qui va restaurer et payer les dégâts causés à l’Environnement, donc à notre bien commun ?

Ø  En cas de pollution de l’air, qui va prendre en charge et indemniser les personnes ou les ayants droits ?

Ø  En cas de catastrophe majeure, au final, qui  va payer ?

Nous vous laissons répondre à ces légitimes interrogations en vos âmes et consciences, puis longuement méditer sur la carte ci-dessous. Gardez bien à l’esprit que des vies et l’avenir d’une ville sont en jeu.




Carte mondiale des pollutions et accidents industriels
Depuis le début du 20ème siècle



Cette carte provient du Hors-série du « Monde diplomatique » L’Atlas environnement, Analyses et solutions.
Nous aimerions terminer notre propos par citer une phrase qui pourrait servir de maxime, elle nous vient de l’inventeur du terme scientifique « biodiversité », l’Entomologiste et biologiste américain, Professeur Edward Osborne WILSON, dont voici la teneur «L’humanité ne se définit pas parce qu’elle crée, mais par ce qu’elle choisit de ne pas détruire ».

H2O GABON, Association pour la Protection de la Nature et de l'Environnement, à but non lucratif (régie par la Charte de la Terre), B. P. 1991, PORT-GENTIL (GABON)
Courriel: h2ogabon@yahoo.fr
Tél
: 00  241 07 53 77 70



Cet article a été relayée par AFRISCOOP et AFRIK.com, sites d’informations panafricain de référence, dans la forme suivante :


Gabon : Port-Gentil subira-t-elle un drame écologique à la Mpila ?







AFRISCOOP - 12 mars 2012

Au moment où les Congolais honorent la mémoire des victimes du drame de Mpila et d’Ouenzé, des associations de la société civile dans d’autres Etats d’Afrique tirent la sonnette d’alarme sur l’éventualité de la reproduction de l’accident dramatique précité dans un contexte qui lui aura préparé le terrain !

« H2o Gabon », une ONG gabonaise qui travaille dans la protection de la Nature et de l’Environnement fait partie de ces organisations qui se veulent “alarmistes” aujourd’hui pour un monde meilleur demain.
A travers un récent communiqué, cette ONG attire l’attention des Gabonais et des Africains du Centre sur les hyper grands risques que va à coup sûr induire l’industrialisation à pas de charge de la seconde ville du Gabon, Port-Gentil.

Lire le communiqué et la carte explicative

« Gabon Industriel » vs « Gabon Vert », les incohérences Port-gentillaises

Depuis l’annonce de la création de la zone franche de l’île Mandji, qui s’est transformée par la suite en Zone d’Intérêt Economique de l’île Mandji, nous constatons que malheureusement le « Gabon Industriel » prime largement sur le « Gabon Vert », car la définition de la politique du « Gabon Vert » reste floue. Ce qui permet aux industries de différents pays, peu scrupuleuses de l’Environnement de s’engouffrer dans cette brèche laissée béante. En ce qui concerne la ville de Port-Gentil, la politique environnementale de la ville dénommée « Pilier Vert » n’existe pas, pas de réflexion concertée à ce sujet, pas de cahier des charges. Et plus simplement pas le moindre embryon d’idées à ce sujet… Comment, dans cet état de fait, nos élus peuvent-ils réagir face à ces marchands du temple si bien rodés à ces manœuvres et pratiques fallacieuses, pour arriver à nous vendre n’importe quoi, au grand mépris de notre santé, de notre environnement et de notre futur ?
Allons plus avant dans le constat et la réflexion sur la Zone d’Intérêt Economique de l’île Mandji : la création de la ZES s’est traduite par la destruction de plusieurs centaines d’hectares de mangrove qui protégeaient la ville de Port-Gentil des inondations, de la houle océanique et des cycles de tornades - phénomènes qui ne feront que s’amplifier au fil des ans à venir, ayant comme facteur aggravant le changement climatique. Dans ce domaine, nous n’avons fait qu’effleurer les risques écologiques (cf. article paru en ligne « Haro sur Port-Gentil ou La ville de Port-Gentil exposée à des risques environnementaux », Novembre 2011). Qui payera les conséquences dévastatrices de cette atteinte majeure à la mangrove qui protégeait Port-Gentil gratuitement ? Nous, malheureusement.
Il y a quelques temps déjà, nous avons eu la chance d’assister à la consultation publique organisée par le groupe OLAM, qui est un acteur essentiel de cette ZIEC, puisque selon leur présentation, il devrait y implanter différentes activités. Lors de cette présentation sur la ZIEC, dans l’ordre des idées fantaisistes, nous avons lu le projet d’hôtels et des zones réservées à l’aquaculture/pisciculture. Comment peut-on prétendre installer les activités citées ci-dessus à proximité immédiate d’un complexe pétrochimique (une raffinerie) et chimique (une usine d’engrais type AZF et une usine d’ammoniac) ?
En ce qui concerne l’activité principale d’OLAM, l’usine d’engrais chimique, il est vrai que la matière première est proche (le gaz des torchères). Or, dans un monde agricole actuel qui est en profond bouleversement, de plus en plus d’agriculteurs abandonnent les engrais chimiques, car trop polluants et trop risqués pour la santé de tous (agriculteurs et consommateurs). - Ces risques ont été établis par de nombreuses études scientifiques de par le monde- . N’est-ce pas pour cela que l’on a décidé de créer ces chimères qui l’on appelle « les OGM ou Organismes Génétiquement Modifiés » pour éviter d’utiliser des engrais et des pesticides, qui causent de gros dégâts environnementaux, et contribuent à la pollution des sols, de l’air, des nappes phréatiques, des fleuves et des océans, tous ces efforts faits pour une production agricole mondiale stagnante qui n’empêchent pas le Tiers monde de mourir de faim…
Une utopie en remplace une autre. Dans un monde où les risques sanitaires sont de plus en plus identifiés, dénoncés et liés à notre alimentation, comment peut-on envisager vendre des engrais chimiques ? Quand à l’argument présenté par les promoteurs de cette usine, « fabriquer des engrais pour l’agriculture villageoise », il ne tient pas puisque la jeune génération ne daigne pas retourner à la terre, et que l’agriculture villageoise est principalement une agriculture biologique (exemple : le projet de 800 hectares de terres lancé par le Président Sassou Nguesso dans son village d’Edou dans le Nord du Congo).
A l’international, on a et on va avoir de plus en plus de mal à trouver des débouchés pour ce type de produits dangereux dans les années à venir. Car la conscience des peuples évolue vers un mieux-être et un mieux manger.
Pour prolonger notre propos, nous aimerions rappeler aux lecteurs l’accident du 21 septembre 2001, à Toulouse (France). L’usine AZF de Toulouse a été détruite par l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium (engrais chimique), entraînant la mort de 30 personnes, faisant 2.500 blessés, laissant 14.000 personnes atteintes de lourds traumatismes psychiques et de lourds dégâts matériels (environ 2 milliards d’Euros). Résultat : une ville profondément meurtrie, une ville en procès contre la société Grande Paroisse (groupe Total) depuis plus de 10 ans. A ce jour, aucune indemnité n’a été versée au titre des dommages. Comme nous le voyons ci-dessus, ce genre d’industrie n’est pas sans danger. Le 1er risque est la pollution de l’air en cas d’incident ou d’accident. En fonction de la concentration et de la direction du vent, l’air ainsi contaminé provoquerait des vertiges, des nausées, voire la mort par asphyxie de la population en fonction de sa proximité. Le 2ème risque est celui de la pollution par débordements des eaux usées ou par accident : la proximité de la mer engendrerait l’extinction immédiate de la Faune et de la Flore aquatique sur toutes les zones aquatiques polluées. Le 3ème risque, et non des moindres, est l’explosion de l’usine. Nous en avons déjà vu plus haut les effets et les résultats, sachant que la déforestation des alentours de Port-Gentil et son particularisme urbain ne jouent pas en notre faveur. L’étude d’impact environnementale fournie était digne « d’un rapport pour bisous nounours, où tout le monde, il est gentil et tout le monde, il est beau ». Et nous avons bien noté qu’elle n’a été rendue disponible matériellement que très peu de temps aux lecteurs pertinents. Pourquoi ?

Certaines questions nous brûlent les lèvres :

Pourquoi s’entêter à vouloir installer une telle industrie à proximité immédiate de la ville ?
A-t-on pris en compte le voisinage trop proche de 2 autres industries à tendance explosive, le terminal pétrolier du Cap Lopez et la raffinerie de la SOGARA ?
Ne risque-t-on pas « un effet boule de neige » ?
Sans être un oiseau de mauvais augures, en cas de pollution de l’eau ou de l’air serait-on capable de circonscrire et d’endiguer ces dernières ?
Dans le cas d’une explosion de type AZF, avons-nous assez de lits pour prendre en charge un nombre très important de patients dans notre hôpital où déjà les places sont limitées ?
Avons-nous un corps médical en nombre et capable de traiter ce genre de pathologies liées aux accidents majeurs industriels ?
En cas de pollution de la mer, qui va restaurer et payer les dégâts causés à l’Environnement, donc à notre bien commun ?
En cas de pollution de l’air, qui va prendre en charge et indemniser les personnes ou les ayants droits ?
En cas de catastrophe majeure, au final, qui va payer ?
Nous vous laissons répondre à ces légitimes interrogations en vos âmes et consciences, puis longuement méditer sur la carte ci-dessous. Gardez bien à l’esprit que des vies et l’avenir d’une ville sont en jeu.


Carte mondiale des pollutions et accidents industriels depuis le début du 20ème siècle



Cette carte provient du Hors-série du « Monde diplomatique » L’Atlas environnement, Analyses et solutions.

Nous aimerions terminer notre propos par citer une phrase qui pourrait servir de maxime ; elle nous vient de l’inventeur du terme scientifique « biodiversité », l’Entomologiste et biologiste américain, Professeur Edward Osborne WILSON, dont voici la teneur : « L’humanité ne se définit pas parce qu’elle crée, mais par ce qu’elle choisit de ne pas détruire ».

H2O GABON, Association pour la Protection de la Nature et de l’Environnement, à but non lucratif (régie par la Charte de la Terre), B. P. 1991, PORT-GENTIL (GABON) | Courriel : h2ogabon@yahoo.fr | Tél : 00 241 07 53 77 70. 

Dossier réalisé par Ayida Maïga - La Rédaction © AfriSCOOP .




Gabon : la zone franche de l’île Mandji en danger ?



Depuis l’annonce de la création de la zone franche de l’île Mandji, qui s’est transformée par la suite en Zone d’Intérêt Economique (ZIEC) de l’île Mandji, nous constatons que le « Gabon Industriel » prime largement sur le « Gabon Vert », regrette le président de l’ONG H2O, Henri Michel Auguste.
(De notre correspondant)
D’après le président de l’ONG H20, Henri Michel, la définition de la politique du « Gabon Vert » reste floue. Ce qui permet aux industries de différents pays, peu scrupuleuses de l’Environnement, de s’engouffrer dans cette brèche laissée béante, en ce qui concerne notamment la ville de Port-Gentil. « La politique environnementale de la ville dénommée Pilier Vert n’existe pas. Il n’y a pas de réflexion concertée à ce sujet, pas de cahier de charges. Et plus simplement pas le moindre embryon d’idées à ce sujet », affirme Henri Michel. « Comment, dans cet état de fait, nos élus peuvent-ils réagir face à ces marchands du temple si bien rodés à ces manœuvres et pratiques fallacieuses, pour arriver à nous vendre n’importe quoi, au grand mépris de notre santé, de notre environnement et de notre futur ? », s’interroge le responsable de l’ONG.
« La création de la zone économique s’est traduite par la destruction de plusieurs centaines d’hectares de mangrove qui protégeaient la ville de Port-Gentil des inondations, de la houle océanique et des cycles de tornades - phénomènes qui ne feront que s’amplifier au fil des ans, ayant comme facteur aggravant le changement climatique », a-t-il poursuivi. « Qui payera les conséquences dévastatrices de cette atteinte majeure à la mangrove qui protégeait Port-Gentil gratuitement ? » Ce sont certainement les Gabonaises et les Gabonais, particulièrement ceux et celles vivant dans la capitale économique.
« Il y a quelques temps déjà, nous avons eu la chance d’assister à la consultation publique organisée par le groupe OLAM, qui est un acteur essentiel de cette ZIEC, puisque selon leur présentation, il devrait y implanter différentes activités. Lors de cette présentation sur la ZIEC, dans l’ordre des idées fantaisistes, nous avons lu le projet d’hôtels et des zones réservées à l’aquaculture/pisciculture. » Bonnes idées puisqu’il y a des emplois en perspective. Mais comment peut-on prétendre installer les activités citées ci-dessus à proximité immédiate d’un complexe pétrochimique (une raffinerie) et chimique (une usine d’engrais type AZF et une usine d’ammoniac) ?
En ce qui concerne l’activité principale d’OLAM, notamment celle se passant dans l’usine d’engrais chimique, il est vrai que la matière première est proche (le gaz des torchères). Or, dans le monde agricole actuel qui est en profond bouleversement, de plus en plus d’agriculteurs abandonnent les engrais chimiques, car trop polluants et trop risqués pour la santé. Ces risques ont été établis par de nombreuses études scientifiques de par le monde. N’est-ce pas pour cela que l’on a décidé de créer ces chimères que l’on appelle « les OGM ou Organismes Génétiquement Modifiés » afin d’éviter d’utiliser des engrais et des pesticides, qui causent de gros dégâts environnementaux, et contribuent à la pollution des sols, de l’air, des nappes phréatiques, des fleuves et des océans. Tous ces efforts faits pour une production agricole mondiale stagnante n’ont pas empêché aux populations du tiers monde de mourir de faim. Dans un monde où les risques sanitaires sont de plus en plus identifiés, dénoncés et liés à la qualité de l’alimentation, le président de l’ONG H2O estime qu’il est imprudent d’envisager de continuer à vendre des engrais chimiques. Quant à l’argument présenté par les promoteurs de cette usine, « fabriquer des engrais pour l’agriculture villageoise », a-t-il avancé, il ne tient pas puisque la jeune génération ne daigne pas retourner à la terre, et que l’agriculture villageoise est principalement une agriculture biologique (exemple : le projet de 800 hectares de terre lancé par le Président Sassou Nguesso dans son village Edou, au Nord du Congo). En plus sur le plan international, on a et on va avoir de plus en plus de mal à trouver des débouchés pour ce type de produits dangereux dans les années à venir, car la conscience des peuples évolue vers un mieux être et vers une alimentation saine.
Pour prolonger son propos, il a rappelé l’accident du 21 septembre 2001, à Toulouse, en France. L’usine AZF a été détruite par l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium (engrais chimique), entraînant la mort de 30 personnes, faisant 2 500 blessés et 14 000 personnes atteintes de lourds traumatismes psychiques et de lourds dégâts matériels (environ 2 milliards d’euros). Résultat : une ville profondément meurtrie, un procès contre la société Grande Paroisse (groupe Total) depuis plus de 10 ans. A ce jour, aucune indemnité n’a été versée au titre des dommages. Comme nous le voyons ci-dessus, ce genre d’industrie n’est pas sans danger. Le premier risque est la pollution de l’air en cas d’incident ou d’accident. En fonction de la concentration et de la direction du vent, l’air ainsi contaminé provoquerait des vertiges, des nausées, voire la mort par asphyxie de la population en fonction de sa proximité. Le deuxième risque est celui de la pollution par débordement des eaux usées ou par accident. La proximité de la mer engendrerait l’extinction immédiate de la faune et de la flore aquatique sur toutes les zones aquatiques polluées. Le 3ème risque, et non des moindres, est l’explosion de l’usine. Nous en avons déjà évoqué les effets et les résultats sur la déforestation des alentours de Port-Gentil. L’étude d’impact environnementale fournie était digne « d’un rapport pour bisous nounours, où tout le monde, « il est gentil » et tout le monde, « il est beau ».
Le président de l’ONG termine sa déclaration par de nombreuses questions, entre autres, « Pourquoi s’entêter à vouloir installer une telle industrie à proximité immédiate de la ville ? A-t-on pris en compte le voisinage trop proche de deux autres industries à tendance explosive, le terminal pétrolier du Cap Lopez et la raffinerie de la SOGARA ? Ne risque-t-on pas « un effet boule de neige » ? En cas de pollution de l’eau ou de l’air, serait-on capable de circonscrire et d’endiguer ces dernières ? Dans le cas d’une explosion de type AZF, avons-nous assez de lits pour prendre en charge un nombre très important de patients dans notre hôpital où déjà les places sont limitées ? Avons-nous un corps médical en nombre suffisant et capable de traiter les pathologies liées aux accidents majeurs industriels ? En cas de pollution de la mer, qui va restaurer et payer les dégâts causés à l’environnement ? En cas de pollution de l’air, qui prendra en charge et indemnisera les personnes ou les ayants droits ? En cas de catastrophe majeure qui va payer ? »


Puis par GabonReview, journal d’information en ligne de référence au Gabon.



 


«Gabon Industriel» contre «Gabon Vert» à Port-Gentil?

Cri d’alarme à faire pleurer : dans une déclaration sur Afrik.com, Henri Michel Auguste, le président de l’ONG H2O, soulève la question de la dangerosité de la Zone franche de l’île Mandji face au projet de la Zone d’intérêt économique (ZIEC) de Port-Gentil initié par le président Ali Bongo Ondimba et la multinationale Singapourienne Olam.


C’est une manière pour le président de l’ONG H2O d’attirer l’attention des populations locales, des Gabonais et des États de la sous-région sur les impacts de ce projet d’industrialisation dans la capitale économique du pays, Port-Gentil, déjà exposée à tous les risques environnementaux et industriels face à la montée des eaux.
Selon le président d’H2O, Henri Michel Auguste, «depuis l’annonce de la création de la zone franche de l’île Mandji, qui s’est transformée par la suite en Zone d’intérêt économique de l’île Mandji, nous constatons que, malheureusement, le «Gabon Industriel» prime largement sur le «Gabon Vert», car la définition de la politique du «Gabon Vert» reste floue. Ce qui permet aux industries de différents pays, peu scrupuleuses de l’environnement, de s’engouffrer dans cette brèche laissée béante».
«En ce qui concerne la ville de Port-Gentil, la politique environnementale de la ville dénommée «Pilier Vert» n’existe pas, pas de réflexion concertée à ce sujet, pas de cahier des charges. Et plus simplement pas le moindre embryon d’idées à ce sujet… Comment, dans cet état de fait, nos élus peuvent-ils réagir face à ces marchands du temple si bien rodés à ces manœuvres et pratiques fallacieuses, pour arriver à nous vendre n’importe quoi, au grand mépris de notre santé, de notre environnement et de notre futur ?», s’interroge Henri Michel Auguste
«La création de la ZES s’est traduite par la destruction de plusieurs centaines d’hectares de mangrove qui protégeaient la ville de Port-Gentil des inondations, de la houle océanique et des cycles de tornades, phénomènes qui ne feront que s’amplifier au fil des ans à venir, ayant comme facteur aggravant le changement climatique. Dans ce domaine, nous n’avons fait qu’effleurer les risques écologiques (cf. article parut en ligne « Haro sur Port-Gentil ou La ville de Port-Gentil exposée à des risques environnementaux », Novembre 2011). Qui payera les conséquences dévastatrices de cette atteinte majeure à la mangrove qui protégeait Port-Gentil gratuitement ? Nous, malheureusement», fustige-t-il.
D’une importance capitale, l’inquiétude majeure de l’ONG trouve tout son sens dans les difficultés que vit la population de la ville pétrolière et qui émanent des caprices de la nature et des actes irresponsables de l’homme sur l’environnement. Notamment, l’érosion de la côte de l’île Mandji depuis la façade océanique à l’Ouest, en passant par la pointe du Cap Lopez au Nord, jusqu’à l’intérieur de la baie à l’Est.
«Les causes sont connues de tous : la déforestation du littoral océanique d’Ozouri jusqu’à celle «classée» du Cap Lopez, la destruction de la mangrove à l’intérieur de la baie pour des constructions industrielles ou autres, qui sont installées depuis la zone du nouveau port jusqu’à la marina de l’ancien hôtel «Neng Abembé». D’autres effets indésirables sont constatés, dont la création d’un microclimat sur l’île Mandji accentuée par le changement climatique (mêmes causes pour les mêmes résultats mais à l’échelle planétaire). De violents et durables épisodes pluvieux inondent régulièrement les nombreux points les plus bas de notre ville, intensifiés par une montée remarquée de la mer. Ces inondations récurrentes lors des épisodes pluvieux surviennent même lors de marées à coefficient moyen et d’autres sans influence de la pluie. L’occupation des sols est une autre cause d’inondation, le sol de la ville étant recouvert par du bitume et du béton, les écoulements d’eau lors des pluies se dirigent de préférence une fois de plus vers les points les plus bas de celle-ci», rappelle le président de l’ONG H2O.
«Pourquoi s’entêter à vouloir installer une telle industrie à proximité immédiate de la ville, à savoir une usine d’engrais type AZF et une usine d’ammoniac ? A-t-on pris en compte le voisinage trop proche de deux autres industries à tendance explosive, le terminal pétrolier du Cap Lopez et la raffinerie de la SOGARA? Ne risque-t-on pas « un effet boule de neige» ? Sans être un oiseau de mauvais augure, en cas de pollution de l’eau ou de l’air serait-on capable de circonscrire et d’endiguer ces dernières? Dans le cas d’une explosion du type AZF, avons-nous assez de lits pour prendre en charge un nombre très important de patients dans notre hôpital où déjà les places sont limitées? Avons-nous un corps médical en nombre et capable de traiter ce genre de pathologies liées aux accidents majeurs industriels? En cas de pollution de la mer, qui va restaurer et payer les dégâts causés à l’environnement, donc à notre bien commun? En cas de pollution de l’air, qui va prendre en charge et indemniser les personnes ou les ayants droits? En cas de catastrophe majeure, au final, qui va payer?», interroge Henri Michel Auguste à l’endroit des gouvernants qui devront répondre en leurs âmes et consciences, puis longuement méditer sur l’avenir de cette ville.
«L’humanité ne se définit pas parce qu’elle crée, mais par ce qu’elle choisit de ne pas détruire», a conclu le président d’H2O Gabon en paraphrasant l’inventeur du terme scientifique «biodiversité», le professeur entomologiste et biologiste américain, Edward Osborne Wilson.

http://gabonreview.com/blog/gabon-industriel-contre-gabon-vert-a-port-gentil/#axzz1x6cMjkRv

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Bienvenu(e) sur le site de H2OGabon (ONG).
Nous attendons vos commentaires.