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Une ONG qui a vu le jour en 2005 à Port-Gentil, par la volonté de 5 personnes venant d’horizons et de pays différents. Elle s’est engagée dès le début, clairement pour la Défense de la Nature, puis distinctement dans la Protection de l’Environnement et enfin nettement dans une œuvre sociale à long terme au travers de ses actions présentes et à venir. H2O Gabon est régie par la Charte de la Terre, Costa Rica.
dimanche 5 octobre 2025
Pollution de Mayumba : notre intervention sur RFI le 05-10-2025
COMMUNIQUÉ DE H₂O GABON – À propos des coupures d’eau liées à la remontée d’eau salée à Mondorové.
Port-Gentil, le 5 octobre 2025
H₂O GABON prend acte du communiqué de la SEEG relatif aux
perturbations récurrentes de la desserte en eau potable à Port-Gentil, causées
par la remontée d’eau salée à la station de pompage de Mondorové.
Nous saluons la transparence de l’information ainsi que les
efforts de régulation déployés. Toutefois, cette situation désormais
STUCTURELLE et non simplement saisonnière qui appelle à des RÉPONSES PLUS
DURABLES, SYSTÉMIQUES ET AMBITIEUSES.
1. UNE CRISE SYMPTOMATIQUE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE :
La baisse du débit du fleuve Ogooué, les fortes marées et
l’intrusion saline ne sont pas des anomalies isolées. Elles traduisent une
réalité environnementale nouvelle : celle d’un RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE, qui
bouleverse les équilibres naturels des zones côtières et des estuaires. La
vulnérabilité de la station de Mondorové illustre LES LIMITES DE NOTRE MODÈLE
ACTUEL DE CAPTAGE D'EAU BRUTE dans un contexte de montée des eaux et de
pressions hydrologiques croissantes.
2. LE BESOIN URGENT D'UN PLAN DE RÉSILIENCE HYDRIQUE.
Nous appelons à :
- L'ÉVALUATION INDÉPENDANTE de la vulnérabilité du site de
Mandorové face à l’intrusion saline.
- LA RECHERCHE D'ALTERNATIVES DURABLES :
relocalisation des prises d’eau, stations de dessalement hybrides, renforcement
de la gestion des eaux souterraines.
- LA RESTAURATION DES ÉCOSYSTÈMES TAMPONS : notamment
les mangroves, qui jouent un rôle essentiel de filtre et de barrière naturelle.
- UNE MEILLEURE GOUVERNANCE HYDRIQUE : en incluant les
ONG's, scientifiques, usagers et collectivités dans la conception de solutions
à long terme.
3. UNE GESTION QUI ANTICIPE PLUTÔT QUE SEULEMENT RÉACTIVE :
Plutôt que de subir chaque année les conséquences
prévisibles des intrusions salines, NOUS DEVONS PASSER À UNE LOGIQUE
D'ANTICIPATION, DE PRÉVENTION ET D'INNOVATION, la mise en place de STATIONS DE
SURVEILLANCE INTÉGRÉE AIR-EAU, comme le propose H₂O GABON depuis plusieurs
années, permettrait d’optimiser la gestion des ressources et de réduire
l’exposition des populations à ces coupures répétées.
En tant qu’acteur de la société civile engagé pour l’accès à
une eau saine et durable, H₂O GABON réitère sa disponibilité pour une
collaboration technique et citoyenne avec la SEEG voir les institutions
publiques.
Car l’eau n’est pas seulement une ressource. Elle est un
BIEN COMMUN VITAL. Il est temps d’en faire UNE PRIORITÉ NATIONALE ABSOLUE, dans
la perspective du changement climatique en cours.
Pour H₂O GABON
H. M. AUGUSTE,
Président et un des membres Fondateurs, de l'ONG H₂O GABON,
Membre de la Commission Scientifique et Technique,
Président de cette Commission : le Professeur Paul, Darius POSSO
Mobile : 241 074 09 21 51 (WhatsApp),
Blog: h2ogabon.blogspot.com
Facebook: H₂O GABON
jeudi 2 octobre 2025
Pollution aux hydrocarbures à Mayumba : urgence d’une réponse scientifique, rapide et durable.
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Pollution à Mayumba : source Facebook |
COMMUNIQUÉ OFFICIEL DE H₂O GABON
Port-Gentil, le 02/10/2025
L’ONG H₂O GABON exprime sa vive inquiétude à la suite de la
pollution aux hydrocarbures signalée sur les côtes de Mayumba, dans la province
de la Nyanga. Si le gouvernement a enfin reconnu la gravité de la situation, il
est impératif que les actions entreprises soient à la hauteur des enjeux
environnementaux, sanitaires et sociaux.
1. Identifier la source de la pollution : un préalable
incontournable
Avant toute opération de dépollution, il est essentiel
d’identifier avec précision l’origine du déversement.
La question fondamentale reste posée : la source est-elle
toujours active ? Toute tentative de traitement reste vaine si la fuite
continue à alimenter la pollution.
2. Stopper la contamination à la racine
Si la source n’est pas maîtrisée, la propagation de la
pollution s’intensifie, notamment en profondeur dans les sédiments, impactant
durablement la biodiversité marine, les mangroves et les communautés locales.
3. Employer des solutions scientifiques modernes, non
archaïques
H₂O GABON recommande le recours à des techniques de
dépollution innovantes, respectueuses de l’écosystème :
– Bioremédiation par micro-organismes,
– Absorbants naturels non toxiques,
– Barrières flottantes écologiques,
– Capteurs connectés pour un suivi en temps réel.
4. Mobiliser les compétences locales et scientifiques
Cette crise nécessite une mobilisation coordonnée des
scientifiques, ONG, chercheurs indépendants, ainsi que des communautés
riveraines. Ensemble, nous pouvons évaluer l’ampleur réelle des dégâts et
proposer des actions correctives efficaces.
5. Agir vite, car le temps aggrave la pollution
Chaque jour perdu permet aux hydrocarbures de se diffuser
plus profondément, compromettant les zones de reproduction de nombreuses
espèces et affectant la sécurité alimentaire des populations locales.
6. Appel à une vigilance environnementale renforcée
Cet événement doit être un électrochoc pour améliorer la surveillance du littoral gabonais, renforcer les contrôles des installations
industrielles, et rendre les plans d’urgence réellement opérationnels.
H₂O GABON se tient prête à collaborer avec toutes les parties prenantes pour faire de cette crise une opportunité de repenser notre modèle de gestion des risques environnementaux. Car protéger nos côtes, c’est préserver notre souveraineté écologique et l’avenir de nos enfants.
Pour aller plus loin :