dimanche 17 février 2019

Libreville, fin de la saison des pluies et une Saint Valentin embouteillée



Bassin versant de Batavea, plage de la résidence du représentant de l'AFD et l'ambassade de France au Gabon.

Passage à piétons sur le bassin versant de Nzeng Ayong dont les travaux ont été arrêtés.


En cette période de fin saisons de pluie, nous constatons une grande flopée de bouteilles plastiques dans les bassins versants de l'Estuaire précisément à Libreville. Pour les humains, c’est la Saint Valentin ; pour la Ville et l’environnement, c’est une pollution considérable à la fois olfactive et visuelle.  Les bassins versants deviennent une poubelle à ciel ouvert, où certains habitants se débarrassent de leurs sachets plastiques, bouteilles et encombrants divers. Des milliers de bouteilles plastiques naviguent sur les bassins versants, et notamment le bassin de Batavea, jusqu’à atteindre les plages, emmenées par les pluies.
La protection de l’environnement doit aussi être une affaire de civisme !


mercredi 13 février 2019

Entretien du Manager Générale Adjointe de SCOOP AMBIAMINTCHE avec le Président du Comité Scientifique de l'ONG H₂OGabon





Comme prévu, le 5 février 2019 à 15h, Mme Lyz PEMBA, Manager Générale Adjointe de SCOP AMBIAMINTCHE s'est entretenue avec le professeur Paul POSSO, Président du comité scientifique de l'ONG H₂OGabon. L’entretien a été organisé par le délégué provincial de l’Estuaire, Alain Engone Ondo.     
Après les remerciements d’usage, Mme Lyz PEMBA présente sa coopérative (un site de production à Nkoltang qui s’étend sur 9 hectares), elle complète en ajoutant que celle-ci veut travailler en agriculture biologique, avec l’utilisation des engrais naturels issus du compostage. La SCOP AMBIAMINTCHE milite pour le meilleur usage de  Bio-engrais, qui ont un effet positif sur le goût des produits maraîchers : aubergines, tomates, taros...  Mme Lyz PEMBA est intuitivement convaincue que l'utilisation d'engrais chimiques fait en effet disparaitre "le goût des produits maraîchers".

Elle s’interroge néanmoins sur l’explication scientifique de cette amélioration du goût des légumes et des fruits. Prenant la parole, le Professeur POSSO a défini les 3 problèmes qui se posent dans notre l'Agriculture moderne, qui est malheureusement bien loin de la préoccupation de la biologie des végétaux :
1) L'utilisation de semences issues de l'agro-industrie,
2) Une forte consommation  en engrais et produits phyto-sanitaires chimiques et en eau d'irrigation,
3) Une croissance et une maturation interrompues par un ramassage et une cueillette précoces.
Des solutions existent pourtant pour améliorer la qualité gustative ainsi que les rendements :
1) Utiliser des semences de l'Agriculture biologique, c'est-à-dire, sélectionner des semences naturelles issues des meilleurs plants pour obtenir un produit sain, exempt de traces d'OGM ou autres,
2) Utiliser des engrais naturels obtenus par compostage (le compostage est l'action de fermenter et de décomposer des matières organiques issues de nos déchets organiques ménagers et industriels par l'action des bactéries auxquels on adjoint pour les minéraux des vers de terre). Les produits phyto-sanitaires existent dans la Nature. Ils remplacent avantageusement les produits phyto-sanitaires chimiques. En complément, il faut utiliser les méthodes de plantation par alternance, car en alternant les rangs de semences de différentes espèces, les plantes se protègent les unes les autres, des  insectes nuisibles et des parasites.
3) Il faut laisser le temps aux légumes et aux fruits d'arriver à leur maturation optimale.
Voici en quelques phrases les solutions aux problèmes exposés pour conclure la discussion sur ce sujet récurrent.
En final, le professeur POSSO recommande d'aller visiter le projet Songhaï au Bénin pour un meilleur apprentissage de produits maraîchers. Vous constaterez en plus que les eaux de pluie enrichissent le sol en hydrogène. Vous devriez profiter de l’opportunité de notre importante pluviométrie au Gabon. Commandez les variétés de plantes maraîchères sans oublier le manioc (tubercule) de la Côte d'Ivoire qui est un pays phare en matière agricole dans la sous région. Par exemple, leur manioc a 5 à 6 tubercules par tête. La sélection des semences est essentielle. Nous sommes bien disposés à vous appuyer techniquement et à vous suivre sur la durée, pour partager notre savoir faire.
L'entretien s'est achevé à 17h30mn. La prochaine étape sera  la visite par l'ONG H₂OGabon du site de production de la SCOOP AMBIAMINTCHE à Nkoltang.

SÉANCE DE TRAVAIL ENTRE L'ONG H₂O GABON ET LA COOPÉRATIVE SCOP AMBIAMINTCHE




Le vendredi 01/02/2019 s'est tenue à Libreville à 14 h une séance de travail entre l'ONG H₂OGabon, représentée par le Délégué Provincial Alain Engone Ondo et la coopérative SCOP AMBIAMINTCHE , représentée par Mme Lyz  PEMBA, Manager Générale Adjointe.  
L'ordre du jour est le suivant : création d'un partenariat entre H₂OGabon  et SCOP AMBIAMINTCHE.             A l'entame, le Délégué Provincial de l'ONG H₂OGabon a d'abord remercié la Manager Générale Adjointe de SCOP AMBIAMINTCHE d’avoir identifié notre ONG H₂OGabon comme partenaire potentiel pour la coopérative maraîchère. Il précise que l'ONG H₂OGabon œuvre pour la protection de la nature et de l'environnement et dispose d’un comité scientifique dont le président est le professeur Paul POSSO. Il a réitéré cette interrogation : "de quel genre de partenariat peut-on attendre avec  la SCOP AMBIAMINTCHE ?
Prenant la parole à son tour, Mme Lyz PEMBA n'a pas hésité à dire : nous voulons un appui technique sur la durée de l'ONG H₂OGabon pour nos produits maraîchers.  Notre coopérative agricole est spécialisée dans la production des produits maraîchers et divers (banane, papaye ..). Nous voulons  de l'agriculture biologique, sans utiliser les engrais chimiques. Nous avons besoin que le comité scientifique de l'ONG H₂OGabon nous appuie et nous conseille sur le meilleur usage des engrais naturels. Comment peut-on faire notre compost sans produits chimiques ?   En réponse, le Délégué Provincial a rassuré cette dernière sur l’organisation d’une rencontre avec le comité scientifique de l'ONG H₂OGabon.
M. Alain Engone Ondo s’interroge sur la signification du terme AMBIAMINTCHE. Mme Lyz PEMBA a répondu que AMBIAMINTCHE vient du mot en langue vernaculaire Omyènè qui signifie en français "les bienfaits de la terre".  Elle complète en présentant sa coopérative qui regroupe sept membres. Le site de production est situé à la périphérie de Libreville à Nkoltang précisément à Ayeme Plaine, tout proche de la société des poules pondeuses de la Société Meunière Agricole du Gabon (SMAG).  Cette coopérative vient d'être créée en 2019 et a été reconnue par le Ministère de l’Intérieur. La séance de travail s'est achevée à 16 heures. Une nouvelle rencontre avec le président du comité scientifique de l'ONG H₂OGabon a été programmée pour le mardi 5 février 2019 à 15 heures.