vendredi 17 mai 2019

H₂O Gabon participe à la rencontre multisectorielle de présentation du Projet 2VP du nouveau Maire de Port Gentil

Henri Michel Auguste, Président de H₂O GABON

Le 14 Mai 2019 à 11h00, une rencontre multisectorielle a été organisée par Monsieur Gabriel TCHANGO, nouveau maire de Port-Gentil (province de l'Ogooué Maritime, GABON), pour la présentation de son projet 2 VP (Ville propre, Ville prospère).

La rencontre a commencé par une présentation par le Maire de l'insalubrité récurrente dans notre ville. Puis il a poursuivi par la présentation de son projet porté par son équipe, sous le sigle 2 VP, tout en appelant à l'impérieuse nécessité de l'implication de toutes les composantes de la communauté port-gentillaise.

Faisant suite à sa présentation, différentes parties prenantes ont pris la parole dont H₂O GABON qui était représentée par son président Monsieur H. M. AUGUSTE. Henri AUGUSTE a commencé son propos par féliciter Monsieur Gabriel TCHANGO pour son élection ainsi que pour l'intérêt qu'il porte à ce fléau récurrent des temps modernes de notre ville : l'Insalubrité. Fléau, qui a été au cœur depuis de nombreuses années des combats que mènent H₂O GABON auprès des différentes équipes qui ce sont succédées à la tête de la Mairie de Port Gentil.

H₂O GABON n'est pas uniquement une ONG nationale qui dénonce ou critique mais surtout une ONG qui propose des solutions pérennes et écologiques pour résoudre des problèmes. Henri AUGUSTE en a profité pour rappeler certains aspects de ce fléau, que l’on peut comprendre en étudiant le contenu de nos poubelles. La typologie des déchets a en effet des conséquences sur l’environnement, quand toute la chaine est défaillante.

D’après nos analyses, au Gabon, notre poubelle se compose de :
- 70 à 80 % d'emballages divers (plastique, carton, aluminium et verre),
- 30 à 20 % de déchets organiques ou dits "de table".

Voilà la réalité du monde moderne gabonais. Il serait judicieux de travailler sur la gestion des déchets par la réduction des emballages et sur-emballages en amont donc dans les commerces, avant qu'ils ne finissent systématiquement dans nos poubelles.

Il était 13h15 quand la rencontre se termina par les remerciements de Monsieur le Maire aux participants. Sans manquer, en privé de nous dire de prendre attache avec son cabinet pour poursuivre la discussion, dans la recherche de solutions.

Cliquer ci-dessous pour le lien vidéo.



lundi 6 mai 2019

H2oGabon participe au 6ème Atelier de la Plateforme de Concertation Régionale à Brazzaville - 2

Les photos 


H2oGabon participe au 6ème Atelier de la Plateforme de Concertation Régionale à Brazzaville



De gauche à droite : Messieurs Salé BACKO Directeur Général ANEA (RCA),  Louis Lungu MALUTSHI, Directeur des Ressources en Eau (RDC), Félicien Joël BODINGA, DGA Écosystèmes Aquatiques (Gabon) et Alain Engone Ondo, Délégué Provincial ONG H₂O GABON (Gabon).

Monsieur Alain Engone Ondo, Délégué Provincial ONG H₂O GABON, deuxième personne de gauche à droite lors des travaux de groupe 3 sur le Processus d'élaboration de la Charte de l'écotourisme.

Monsieur Alain Engone Ondo, ONG H₂O GABON, Madame ENAW Judith Secrétaire Générale de CICOS et Madame ANKOUANGO, DGA de CNNII Gabon.

La délégation gabonaise en concertation avant les travaux d'atelier Régional à l'hôtel la Concorde à Kintele/Brazzaville. De gauche à droite : Messieurs Alain ENGONE ONDO, Délégué Provincial ONG H₂O GABON, Emmanuel MVE MEBIA, Chef de Service Écotourisme Gabon, Joël BODINGA DGA Écosystèmes Aquatiques Gabon, Ndziengui NDZIENGUI, Directeur Provincial Marine Marchande Lambaréné, PEME, Chef de Service, Ministère de la Santé et Mesdames ANKOUANGO et OGOULA de CNNII Gabon.

A l'ouverture de la Cérémonie de la sixième Consultation de la PCR 6 à Brazzaville. De gauche à droite : Mesdames Belarmina Edith PAXE DE ALMEIDA, Expert Environnement de la République d'ANGOLA,  Henriette ATEBBA BESSA MASSUSSI du Centre de Recherche Hydrologique, Laboratoire d'analyse Géochimique des Eaux du Cameroun, Messieurs Alain Engone Ondo, Délégué Provincial ONG H₂O GABON et Clément ESSOUMA Directeur Hydro- MEKIN Cameroun.

Messieurs Guy ZOZO ZANONI, Commandant de Port, Directeur de la Capitainerie de la République du Congo et Alain Engone Ondo, ONG H₂O GABON

Madame Darie Claude BAGAMBOULA, Chef de Service de la Réglementation de CICOS et Alain Engone Ondo, ONG H₂O GABON à la sixième PCR 6 à Brazzaville.

De gauche à droite : Messieurs Gabriel MOKANGO  MAMY KOBO, Directeur Technique du Ministère des Transports et Communication, Direction de la Régie des Voies Fluviales de RDC, Christophe BRACHET, Adjoint au Directeur Général de l'Office International de l'Eau-FRANCE et Alain Engone Ondo, Délégué Provincial, ONG H₂O GABON.





H2oGabon participe au 6ème atelier de la Plateforme de Concertation Régionale à Brazzaville - 1





INTRODUCTION.              

Le sixième atelier de la Plateforme de Concertation Régionale s'est tenu à Brazzaville du 23 au 25 avril 2019, dans la salle de réunion de l'hôtel la Concorde de Kintele.
Cet atelier s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Mesures (PdM) du Schéma Directeur d'aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du Bassin du Congo et du Plan d'Action Stratégique pour la promotion de la navigation intérieure (Pas-Navigation) des Bassins du Congo et de l'Ogooué 2016-2020, adoptés par le Comité des Ministres de la CICOS le 1er juillet 2016 à Yaoundé au Cameroun.
Il a bénéficié du soutien technique et financier du Gouvernement Fédéral Allemand, de la Coopération Internationale Allemande, de l'Office International de l'Eau et de l'Agence de l'Eau Rhin Meuse.

CÉRÉMONIE D'OUVERTURE                 

La cérémonie d'ouverture de la sixième phase de la Plateforme de Concertation Régionale (PCR) a été présidée par Monsieur Hervé Didas Christian AMBOULA, Directeur Général de l'hydraulique, représentant le ministre de l'Energie et de l'Hydraulique de la République du Congo.
Deux allocutions ont été prononcées respectivement par Madame Judith ENAW, Secrétaire Générale de la CICOS et par Monsieur le Directeur Général de l'Hydraulique.
Dans son allocution de circonstance, Madame le Secrétaire Général de la CICOS a souhaité une cordiale bienvenue aux délégués et a adressé ses remerciements aux autorités de la République du Congo pour avoir soutenu et facilité l'organisation des présentes assises.
Elle a ensuite rappelé l'objet de la Plateforme de Concertation Régionale et a passé en revue toutes les mesures  inscrites à l'ordre du jour de la rencontre.
Prenant à son tour la parole, le Représentant du Ministre a circonscrit le contexte des mesures soumises à consultation à la PCR et a rappelé l'importance de l'approche participative dans la mise en œuvre de ces mesures en insistant sur la participation et le rôle majeur de la société civile.
La viabilité du programme et la pérennisation des acquis  du financement des capacités de tous ces acteurs et de leur contribution dans cette mise en œuvre. Il  enfin montré le grand intérêt pour tous ces acteurs d'établir une meilleure coopération dans la gestion intégrée des ressources en eau du bassin.     

OBJECTIF DE L'ATELIER.
Le sixième atelier de la PCR s'est fixé pour objectif la mise en commun des résultats obtenus lors des ateliers de concertation nationale sur les mesures en cours d'exécution et de définir le programme des activités pour les étapes futures. Il s'agit notamment de :
- passer en revue les résultats des consultations nationales ;
- définir une position commune pour la mise en œuvre du Manuel relatif à la notification des mesures projetées et de l'outil d'allocation des ressources en eau ;
- examiner, amender et valider la version consolidée du document de l'Etat des lieux et diagnostic de la gestion des déchets dans les principaux ports fluviaux et à bord des unités fluviales ;
- examiner, amender et valider la version consolidée du Règlement commun relatif à la collecte, à l'évacuation et à la réception des eaux usées et ordures provenant des unités fluviales affectées à la navigation intérieure ;
- examiner, amender et valider la version consolidée du Modèle de Registre des ordures provenant des unités fluviales ;
- examiner, amender et valider la version consolidée des Termes de Référence (TdRs) pour l'élaboration de la charte de l'écotourisme des bassins du Congo et de l'Ogooué ;
- valider le rapport de l'Atelier et la feuille de route des futures étapes.

PARTICIPANTS.   
Ont pris part à cet atelier :
les acteurs étatiques et non étatiques de la PCR provenant de six États membres de la CICOS, les Experts du Secrétariat Général de la CICOS, la Coopération Internationale Allemande (GIZ) et l'Office International de l'Eau (OIEAU) et l'ONG H₂O GABON.
La liste des participants est jointe en annexe.

DÉROULEMENT DE L'ATELIER.
Les travaux se sont déroulés en session plénière et en session de groupe selon les thématiques développées. Les documents de travail ont été transmis aux participants avant la date de l'atelier pour faciliter leur examen.
L'atelier a été facilité par le Secrétariat Général de la CICOS.

MISE EN PLACE DU BUREAU.
Le Bureau de l'Atelier a été composé comme suit :
- Président : Monsieur Salé BACKO, Directeur Général de l'Agence Nationale de l'Eau et de l’Assainissement au Ministère du Développement et de l'Energie et des ressources Hydrauliques, membres du comité de Direction de la CICOS, République Centrafricaine.
- Rapporteur : Monsieur Martin Blaise BOYAMBA, Conseiller aux voies Navigables, chargé de la CICOS, membre du comité de Direction de la CICOS, Ministère des Transports, de l'Aviation Civile et de la Marine Marchande, République du Congo.
- Secrétariat : Le Secrétariat Général de la CICOS.

ADOPTION DU PROGRAMME DE TRAVAIL.
Le projet de programme a été présenté par Madame Darie Claude BAGAMBOULA, Chef de Service de la Réglementation au Secrétariat Général de la CICOS et comprend des points inscrits à l'ordre du jour. Ce programme été adopté avec amendements.

PRÉSENTATION DES OBJECTIFS DE L'ATELIER
Madame Darie Claude BAGAMBOULA, a rappelé les objectifs et les résultats attendus de l'atelier.
COMMUNICATIONS.
Les participants ont par la suite écouté les communications ci-après :
1. Rappel des résultats des PCNs obtenus précédemment lors des ateliers nationaux pour chaque thématique par les Etats ;
2. Présentation du Manuel de notification préalable des mesures projetées dans les bassins du Congo et de l'Ogooué ;
3. Présentation de l'outil de modélisation et d'allocation des ressources en eau.
Ces communications ont été suivies d'échanges et d'informations concernant les points suivants :
- Les difficultés rencontrées par les Etats dans le processus d'institutionnalisation des Plateformes de Concertation Nationale ;
- La nécessité pour les Etats de s'approprier l'outil de modélisation et d'allocation des ressources en eau ;
- La faible représentation des acteurs non étatiques aux Plateformes de Concertation ;
- La nécessité d'élaborer la charte de l'eau du bassin du bassin et de l'Ogooué ;
- Le projet de création du fonds de développement de l'écotourisme en République Démocratique du Congo.

Les informations relatives à l'évaluation de la feuille de route de la PCR 5 n'étant pas disponible, il a été recommandé que la revue des activités inscrites dans la feuille de route soit coordonnée par les membres du Comité de Direction dans les Etats et de transmettre ces résultats au Secrétariat Général de la CICOS.

RÉSULTATS DES TRAVAUX
Quatre (4) Groupes ont été constitués et ont travaillé sur les thématiques suivantes :

- Gestion intégrée des Ressources en Eau (GIRE) ;
- Gestion des déchets issus des plateformes portuaires et à bord des unités fluviales ;
- Processus d'élaboration de la Charte de l'écotourisme ;
- Système d'information du Bassin du Congo et de l'Ogooué (SIBCO).

GESTION INTÉGRÉE DES RESSOURCES EN EAU (GIRE)
A la suite des communications présentées par les Etats sur les projets d'ouvrages et aménagements en cours sur leurs territoires ainsi que celle de l'OIEAU sur le développement du système d'information hydrologique, les participants du groupe de travail sur la GIRE ont :
- Choisit un ouvrage pour tester le processus de notification préalable de mesures projetées et l'outil de modélisation et d'allocation des ressources en eau du bassin du Congo. Ce choix était dicté par des critères transfrontaliers, de priorité de l'ouvrage au plan national ainsi que la disponibilité des données et informations ;
- Proposé un examen par les structures spécialisées dans les Etats membres, des conditions de transpositions de disposition du Manuel dans l'arsenal juridiques des États pour leur mise en œuvre ;
- Défini le programme biennale d'activités du groupe GIRE;
- Formulé des recommandations.

En ce qui concerne l'utilisation du modèle de l'outil de modélisation et d'allocation des ressources en eau du bassin, les participants ont mis l'accent sur l'appropriation par les experts des États du fonctionnement de cet outil.
Le programme d'activités proposé a été adopté avec amendements.

GESTION DES DÉCHETS ISSUS DES PLATEFORMES PORTUAIRES ET A BORD DES UNITÉS FLUVIALES.
Les participants ont validé avec amendements les trois documents soumis à examen, notamment :
- l'état des lieux et le diagnostic de la gestion des déchets dans les principaux ports fluviaux et à bord des unités fluviales affectées sur les voies d'eau intérieure de l'espace CICOS ;
- le règlement commun relatif à la collecte, à l'évacuation et à la réception des eaux usées et ordures provenant des unités fluviales affectées à la navigation intérieure dans l'espace CICOS ;
- le modèle de Registre des ordures provenant des unités fluviales affectées à la navigation intérieure dans l'espace CICOS.
Le programme d'activités proposé a été adopté avec amendements.
Sur le point relatif au financement des activités à réaliser, le Secrétariat Général de la CICOS a porté des éclaircissements sur les négociations assez avancées avec l'Union Européenne et la Banque Mondiale pour le financement de cette thématique.
Par ailleurs, l'activité proposée et portant sur le traitement des ordures collectées étant une opération Complexe et coûteuse, il a été suggéré que les Mairies soient mises à contribution pour la prise en charge de cette partie dans le projet.

PROCESSUS D’ÉLABORATION DE LA CHARTE DE L’ÉCOTOURISME.
Les participants ont amendé et validé les Termes de Référence pour l'élaboration de la charte de l'écotourisme du bassin du Congo et de l'Ogooué.
Ils ont également apporté des précisions sur les modalités de la charte qui passera par la mobilisation des Experts dans les Etats membres à travers un groupe de travail.
En se basant sur les critères transfrontaliers, trois zones ont été identifiées :

1. TRIDOM (Cameroun, Congo et Gabon)
2. Tri-national de la Sangha (Cameroun, Centrafrique, Congo)
3. Kinsuka-Kukaya (RDC, Congo)
Pour l'Angola, les zones pour l'écotourisme sont en cours d'identification.
Le programme d'activités proposé a été adopté avec amendements.

SYSTÈME D'INFORMATION DU BASSIN DU CONGO (SIBCO): Présentation du Protocole Cadre d'échanges des données.
A la suite du réexamen du Protocole Cadre d'échanges des données du bassin du Congo et de l'Ogooué, les experts de la PCR6 ont amendé et validé ledit protocole. Ils ont aussi défini la procédure de sa signature dans les Etats membres concernés.
Ils ont aussi formulé des recommandations en vue de l'implication des membres du Comité de Direction de la CICOS et des Points Focaux/Pays pour préparer l'accréditation des Ministres de Tutelle des pays concernés dans le processus de signature. Ce protocole sera soumis à la signature des Ministres concernés à la prochaine session ordinaire du Comité des Ministres de la CICOS.
Le programme d'activités proposé a été adopté avec amendements.

CLÔTURE DE L'ATELIER.
Les travaux de l'atelier ont été clôturés par Monsieur Hervé Didas Christian AMBOULA, Directeur Général de l'Hydraulique (République du Congo) qui a remercié tous les participants pour leurs contributions aux travaux de la sixième Plateforme de Concertation Régionale.


SIXIÈME CONSULTATION DE LA PLATEFORME DE CONCERTATION RÉGIONALE (PCR 6): Institutionnalisation des Plateformes de Concertations Nationales et mise en œuvre des mesures du PdM du SDAGE et du Pas-Navigation, 2016-2020.
RAPPORT DE L'ATELIER.

Fait à Brazzaville, le 25 avril 2019.
Ont paraphé et signé les documents du rapport :
De gauche à droite :
Pour la République Gabonaise, le Ministre des Forêts et de l'Environnent en charge du Plan Climat DGA des Écosystèmes Aquatiques, membre du comité de direction de CICOS. Monsieur Félicien Joël BODINGA.        
Pour la République Centrafricaine, Ministère du Développement de l' Énergie et des Ressources Hydraulique, Directeur Général ANEA, Membre du Comité de Direction de CICOS. Monsieur Salé BACKO.
Pour la République Démocratique du Congo, Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, Directeur des Ressources en Eau, membre du comité de direction de CICOS. Monsieur Louis Lungu MALUTSHI.
Pour la République du Congo, Ministère de l'Energie et de l'Hydraulique, Directeur Général de l'Hydraulique, membre du comité de direction de CICOS. Monsieur Hervé Didas Christian AMBOULA.


dimanche 17 février 2019

Libreville, fin de la saison des pluies et une Saint Valentin embouteillée



Bassin versant de Batavea, plage de la résidence du représentant de l'AFD et l'ambassade de France au Gabon.

Passage à piétons sur le bassin versant de Nzeng Ayong dont les travaux ont été arrêtés.


En cette période de fin saisons de pluie, nous constatons une grande flopée de bouteilles plastiques dans les bassins versants de l'Estuaire précisément à Libreville. Pour les humains, c’est la Saint Valentin ; pour la Ville et l’environnement, c’est une pollution considérable à la fois olfactive et visuelle.  Les bassins versants deviennent une poubelle à ciel ouvert, où certains habitants se débarrassent de leurs sachets plastiques, bouteilles et encombrants divers. Des milliers de bouteilles plastiques naviguent sur les bassins versants, et notamment le bassin de Batavea, jusqu’à atteindre les plages, emmenées par les pluies.
La protection de l’environnement doit aussi être une affaire de civisme !


mercredi 13 février 2019

Entretien du Manager Générale Adjointe de SCOOP AMBIAMINTCHE avec le Président du Comité Scientifique de l'ONG H₂OGabon





Comme prévu, le 5 février 2019 à 15h, Mme Lyz PEMBA, Manager Générale Adjointe de SCOP AMBIAMINTCHE s'est entretenue avec le professeur Paul POSSO, Président du comité scientifique de l'ONG H₂OGabon. L’entretien a été organisé par le délégué provincial de l’Estuaire, Alain Engone Ondo.     
Après les remerciements d’usage, Mme Lyz PEMBA présente sa coopérative (un site de production à Nkoltang qui s’étend sur 9 hectares), elle complète en ajoutant que celle-ci veut travailler en agriculture biologique, avec l’utilisation des engrais naturels issus du compostage. La SCOP AMBIAMINTCHE milite pour le meilleur usage de  Bio-engrais, qui ont un effet positif sur le goût des produits maraîchers : aubergines, tomates, taros...  Mme Lyz PEMBA est intuitivement convaincue que l'utilisation d'engrais chimiques fait en effet disparaitre "le goût des produits maraîchers".

Elle s’interroge néanmoins sur l’explication scientifique de cette amélioration du goût des légumes et des fruits. Prenant la parole, le Professeur POSSO a défini les 3 problèmes qui se posent dans notre l'Agriculture moderne, qui est malheureusement bien loin de la préoccupation de la biologie des végétaux :
1) L'utilisation de semences issues de l'agro-industrie,
2) Une forte consommation  en engrais et produits phyto-sanitaires chimiques et en eau d'irrigation,
3) Une croissance et une maturation interrompues par un ramassage et une cueillette précoces.
Des solutions existent pourtant pour améliorer la qualité gustative ainsi que les rendements :
1) Utiliser des semences de l'Agriculture biologique, c'est-à-dire, sélectionner des semences naturelles issues des meilleurs plants pour obtenir un produit sain, exempt de traces d'OGM ou autres,
2) Utiliser des engrais naturels obtenus par compostage (le compostage est l'action de fermenter et de décomposer des matières organiques issues de nos déchets organiques ménagers et industriels par l'action des bactéries auxquels on adjoint pour les minéraux des vers de terre). Les produits phyto-sanitaires existent dans la Nature. Ils remplacent avantageusement les produits phyto-sanitaires chimiques. En complément, il faut utiliser les méthodes de plantation par alternance, car en alternant les rangs de semences de différentes espèces, les plantes se protègent les unes les autres, des  insectes nuisibles et des parasites.
3) Il faut laisser le temps aux légumes et aux fruits d'arriver à leur maturation optimale.
Voici en quelques phrases les solutions aux problèmes exposés pour conclure la discussion sur ce sujet récurrent.
En final, le professeur POSSO recommande d'aller visiter le projet Songhaï au Bénin pour un meilleur apprentissage de produits maraîchers. Vous constaterez en plus que les eaux de pluie enrichissent le sol en hydrogène. Vous devriez profiter de l’opportunité de notre importante pluviométrie au Gabon. Commandez les variétés de plantes maraîchères sans oublier le manioc (tubercule) de la Côte d'Ivoire qui est un pays phare en matière agricole dans la sous région. Par exemple, leur manioc a 5 à 6 tubercules par tête. La sélection des semences est essentielle. Nous sommes bien disposés à vous appuyer techniquement et à vous suivre sur la durée, pour partager notre savoir faire.
L'entretien s'est achevé à 17h30mn. La prochaine étape sera  la visite par l'ONG H₂OGabon du site de production de la SCOOP AMBIAMINTCHE à Nkoltang.

SÉANCE DE TRAVAIL ENTRE L'ONG H₂O GABON ET LA COOPÉRATIVE SCOP AMBIAMINTCHE




Le vendredi 01/02/2019 s'est tenue à Libreville à 14 h une séance de travail entre l'ONG H₂OGabon, représentée par le Délégué Provincial Alain Engone Ondo et la coopérative SCOP AMBIAMINTCHE , représentée par Mme Lyz  PEMBA, Manager Générale Adjointe.  
L'ordre du jour est le suivant : création d'un partenariat entre H₂OGabon  et SCOP AMBIAMINTCHE.             A l'entame, le Délégué Provincial de l'ONG H₂OGabon a d'abord remercié la Manager Générale Adjointe de SCOP AMBIAMINTCHE d’avoir identifié notre ONG H₂OGabon comme partenaire potentiel pour la coopérative maraîchère. Il précise que l'ONG H₂OGabon œuvre pour la protection de la nature et de l'environnement et dispose d’un comité scientifique dont le président est le professeur Paul POSSO. Il a réitéré cette interrogation : "de quel genre de partenariat peut-on attendre avec  la SCOP AMBIAMINTCHE ?
Prenant la parole à son tour, Mme Lyz PEMBA n'a pas hésité à dire : nous voulons un appui technique sur la durée de l'ONG H₂OGabon pour nos produits maraîchers.  Notre coopérative agricole est spécialisée dans la production des produits maraîchers et divers (banane, papaye ..). Nous voulons  de l'agriculture biologique, sans utiliser les engrais chimiques. Nous avons besoin que le comité scientifique de l'ONG H₂OGabon nous appuie et nous conseille sur le meilleur usage des engrais naturels. Comment peut-on faire notre compost sans produits chimiques ?   En réponse, le Délégué Provincial a rassuré cette dernière sur l’organisation d’une rencontre avec le comité scientifique de l'ONG H₂OGabon.
M. Alain Engone Ondo s’interroge sur la signification du terme AMBIAMINTCHE. Mme Lyz PEMBA a répondu que AMBIAMINTCHE vient du mot en langue vernaculaire Omyènè qui signifie en français "les bienfaits de la terre".  Elle complète en présentant sa coopérative qui regroupe sept membres. Le site de production est situé à la périphérie de Libreville à Nkoltang précisément à Ayeme Plaine, tout proche de la société des poules pondeuses de la Société Meunière Agricole du Gabon (SMAG).  Cette coopérative vient d'être créée en 2019 et a été reconnue par le Ministère de l’Intérieur. La séance de travail s'est achevée à 16 heures. Une nouvelle rencontre avec le président du comité scientifique de l'ONG H₂OGabon a été programmée pour le mardi 5 février 2019 à 15 heures.

mercredi 30 janvier 2019

L'opinion du Professeur Paul Posso sur les récentes Journées Scientifiques du PAZH




Dans cette vidéo, le Professeur Paul POSSO, Président du Comité Scientifique de l'ONG H₂o Gabon, a donné son point de vue sur les Journées Scientifiques du PAZH (Projet d’appui à la gestion durable des Zones Humides) qui se sont déroulées au mois de décembre 2018 à Libreville.

Après avoir défini les écosystèmes, Paul Posso explique que chaque écosystème (forêts ou mangroves) développe sa propre flore, faune (mammifères, reptiles) et oiseaux (résidents ou migrateurs).

Quel est son avis sur la qualité technique des journées scientifiques du PAZH ?
 « Pour moi qui ai dirigé le projet interdisciplinaire MAB de 1981-2005, le projet de la Makandé (forêt des Abeilles) en 1993-1995 avec les équipes de Rennes-Museum-ULB, le projet de l'UE dans la forêt du Bassin du Congo sur des thématiques bien ciblées par le Comité scientifique IRET assisté par le CIFOR, les résultats n’étaient pas à la hauteur de mes attentes : notamment sur le compartiment sol (helomorphe et halomophe), leur dimension physico-chimique, zoologique, microbienne, la caractérisation de chacun de ces Parcs dont certains sont probablement des Ecotones ,le partage des disponibilités alimentaires dans le temps et dans l'espace, le complexe pathogène à travers les parasites et les vecteurs de parasites très nombreux et diversifiés dans les écosystèmes humides et qui impactent sur les populations Les écosystèmes aquatiques : leurs Poissons herbivores carnivores , leurs Crustacés, les Algues. Ces recherches mériteraient être approfondies dans chacun de ces 4 Parcs par des équipes interdisciplinaires locales très érudites dans leur Spécialité. Pour les 4 parcs, le temps était trop court pour aborder tous les compartiments d’écosystèmes dynamiques  très complexes sur le plan physique chimique et biologique ».

Merci de suivre cette vidéo.

Le Professeur Paul Posso, en quelques mots :
Chercheur au CENAREST
Ancien Directeur de l’Institut de recherches en écologie tropicale (IRET)
Ancien Directeur Scientifique du Comité National du programme MAB (Programme de l’Homme sur la Biosphère) de l’UNESCO, à Makokou, Gabon.

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Pour complément d'information, ces dernières années, 600 hectares de mangroves ont été détruites rien qu'à Port Gentil, capitale économique et pétrolière du Gabon. Etait-ce vraiment nécessaire? Les études d'impact ont elles été menées préalablement? On peut en douter.