Une ONG qui a vu le jour en 2005 à Port-Gentil, par la volonté de 5 personnes venant d’horizons et de pays différents. Elle s’est engagée dès le début, clairement pour la Défense de la Nature, puis distinctement dans la Protection de l’Environnement et enfin nettement dans une œuvre sociale à long terme au travers de ses actions présentes et à venir.
H2O Gabon est régie par la Charte de la Terre, Costa Rica.
Membre d'honneur de l'ONG H₂O GABON, une jeune vétérinaire
venue faire une étude sur les hippopotames au Gabon. Elle a toujours suivi assidûment
H₂O GABON dans ses actions et ses points de vue, peu importe le lieu où elle
pouvait se trouver. Merci Sylvie pour ton soutien à notre ONG. En espérant te
recevoir peut-être bientôt au Gabon.
Henri Michel Auguste
Je me souviens encore de mes mois passés au Gabon en 2010 et
2011, lorsque mes recherches m'ont ouvert les yeux sur les défis
environnementaux auxquels ce pays est confronté. Les problématiques de
déforestation, de pollution pétrolière, et de perte de biodiversité m'ont
profondément touchée. Ces expériences ont renforcé ma détermination à agir pour
la protection de la Nature et de l’environnement.
En tant qu'écologiste formé et passionné, je consacre mes
efforts à bâtir des ponts entre différentes disciplines pour une action
collective en faveur de la biodiversité. Vivre en Europe ne m'empêche pas
d'être sensible aux problèmes environnementaux globaux, et l'importance du
travail d’organisations comme H₂O Gabon me paraît essentielle. Leur combat pour
protéger la ville de Port-Gentil, et plus largement les écosystèmes du pays,
est crucial dans un monde où les enjeux environnementaux deviennent de plus en
plus pressants.
C'est pour cela que je souhaite apporter mon soutien à H₂O
Gabon, une organisation qui non seulement sensibilise, mais qui agit
concrètement pour la défense de l'environnement et des générations futures.
Leurs actions sont indispensables pour préserver la faune, la flore, et la
qualité de vie des communautés locales, face aux défis climatiques et
industriels.
C'est une première, un documentaire sur les conséquences du
changement climatique sur la ville de Port-Gentil, du réalisateur Fabien Méyé,
en compétition au Festival Écrans Noirs, dans la catégorie Court Métrage
International.
Dans ce cadre, il a interviewé Henri Auguste, président de H₂O Gabon.
Soyons très nombreux à voter pour qu'il remporte le prix.
Le lien pour voter sera disponible le moment venu. Nous vous
remercions d'avance !
Une nouvelle vidéo sur Tiktok à écouter ci-dessous : Fabien Méyé a été sélectionné par un festival de Cinéma au Canada.
Fonction H₂O GABON : Présidente
chargée de la Protection de la Nature et du dossier "Projet
Concordia".
J’admire l'énergie que déploie H₂O
GABON pour défendre la ville de Port-Gentil face aux différents défis
auxquels notre ville est confrontée :
Changement Climatique, montée des eaux, inondations en
période pluvieuse, épisodes caniculaires, les pollutions pétrolières dans toute
la province, les dangers inhérents au maillage de pipes passant sous la ville
et à l’existence d’un dépôt de carburant en plein centre-ville.
Que devient la biodiversité dans tout cela, la Faune et la
Flore ? Ces problèmes impactent grandement la Nature. Ma passion pour la Nature
date de mon enfance, quand je regarde ce qu'est devenue la Faune et la Flore de
l'île Mandji et dans toute la Province, je suis catastrophée, dépitée,
bouleversée, mais surtout anéantie. Je me souviens des temps jadis où la Faune
et la Flore étaient omniprésentes, faisant le bonheur de tous les habitants de
l'île et de la province.
Voilà pourquoi j'ai voulu m'engager auprès de H₂O
GABON pour soutenir ces nobles causes.
Note d'information
Dans le cadre du "Projet
Concordia" et de la Protection
de la Nature au sein de H₂O GABON :
Madame Solange RAOUTOU est nommée Présidente en charge de la Protection de la Nature et du dossier
"Projet Concordia".
Document lui permettant d'agir au nom de H₂O GABON pour
les 2 domaines concernés en rendant compte au Président Fondateur de l'ONG H₂O GABON.
Nous reproduisons
ci-après une analyse qui nous a beaucoup intéressée.
FACT-CHECKING
J'ai vu
passer un post (https://urlr.me/9wz3F) tirant une conclusion biaisée de
l'infographie ci-dessous : les mesures du traité international pour mettre fin
à la pollution plastique feraient fausse route en ciblant la filière de la
plasturgie et en oubliant les secteurs principaux responsables des
microplastiques présents dans les océans (industries textile, chimique,
pneumatique et nautique).
Interpellé,
j'ai décidé de regarder ça de plus près !
🔦 EXPLICATIONS
👉 L'infographie se base sur un rapport IUCN de 2017
"Primary microplastics in the oceans" (https://lnkd.in/ef5NUXF3)
👉 Ce rapport s'intéresse à 7 formes de microplastiques
(cf. infographie) et ne comptabilise pas ceux issus de la dégradation d'objets
en plastique présents dans l'environnement et exposés à l'eau, aux rayonnements
UV et aux micro-organismes. Les auteurs justifient ce choix par les difficultés
à déterminer la conversion des macrodéchets plastique en microplastiques
👉 Les auteurs cherchent à démontrer que la pollution
plastique des océans n'est pas toujours visible
👉 Le rapport identifie les 3 principales formes de
microplastiques :
🥇 fibres synthétiques (35%)
🥈 abrasion des pneumatiques (28%)
🥉 poussières urbaines (24%)
Il
quantifie les flux des 7 formes :
🙂 scénario optimiste : 0,8 Mtonnes/an
😐 scénario central : 1,5 Mtonnes/an
🙁 scénario pessimiste : 2,5 Mtonnes/an
Il chiffre
également les flux de macroplastiques :
🙂 4,8 Mtonnes/an
😐 8,0 Mtonnes/an
🙁 12,7 Mtonnes/an
Il n'y a
pas besoin de photo-finish pour départager les concurrents !
👉 L'infographie est utilisée pour rejeter la
responsabilité de la filière plasturgie sur d'autres secteurs. C'est une
manière habituelle de procéder utilisée par toutes les filières dans une forme
de déni de responsabilité et de recherche de temps
👉 Si l'infographie cible les textiles synthétiques
comme la principale source de microplastiques, il est utile de rappeler que le
polyester, la fibre la plus produite et la plus utilisée pour la production de
vêtements synthétiques est faite de polyéthylène téréphtalate (PET). Le même
polymère que celui utilisé pour la fabrication des bouteilles plastique !
Aussi, les 35% de microplastiques issus des textiles synthétiques sont bien une
pollution plastique provenant d'un matériau dérivé du pétrole brut pour produire
un polymère
🔚 CONCLUSION
Les
négociations du traité international, qui ne se limitent pas au seul sujet des
microplastiques, demeurent pertinentes pour imposer les solutions à une #pollution
#plastique multiforme et mondiale, qui impacte la biodiversité et la
santé de l'humanité !
Hubert
SERRET
Manager de
transition expérimenté DG & DAF expert CLIMAT et BIODIVERSITE |
Entrepreneur Conscient | Innovation | Exnovation | Disnovation | Régénération |
Décarbonation | Systémique | Impact | Méthane | Né en 318 ppm CO2
J’ai bien lu votre article, au demeurant fort intéressant car la RSE devient
progressivement un sujet d’intérêt au Gabon, pour des raisons diverses et
variées.
Mais je suis resté sur ma faim !
1) concernant la partie sociétale, quelle est la proportion du
chiffre d’affaires de l’entreprise consacré au budget RSE ? Cet engagement
est-il constant et depuis combien d’années ? La société COMILOG doit
éviter d’écueil de faire du greenwashing en se servant d’engagements faibles
financièrement en termes de RSE. L’article cite qu’ils ont construit un certain
nombre de logements dans diverses localités proches des unités de production de
l’entreprise. Ces derniers sont-ils adaptés au quotidien des Gabonais ? Leur
nombre est-il suffisant par rapport aux besoins ? Quel est l’étendue pluri
annuelle de ces engagements pour l’avenir ? Quand est-il de leurs
réalisations sur les 20 à 30 dernières années au titre des PID ?
2) concernant la partie environnementale, aucune information
n’est produite. Pourquoi ?
Nous savons que toute activité industrielle produit des
pollutions aggravées notamment par des incidents et accidents de production, quelle
est la part du budget RSE affecté à la surveillance des installations et à la
restauration des sites impactés ? Quelles sont les procédures prévues par
l’entreprise en cas d’incidents ? Tiennent-ils informés le Ministère de
tutelle et le Gouverneur de province en cas d’incident, pour une réaction
rapide et coordonnée ?
Pour rappel, la norme ISO 26000, standard international, définit le périmètre de
la RSE autour de sept thématiques centrales :
La gouvernance de l’organisation,
Les droits de l’homme,
Les relations et conditions de travail,
L’environnement,
La loyauté des pratiques,
Les questions relatives aux consommateurs,
Les communautés et le développement local.
Nous nous sentons légitimes à parler des sujets
d’environnement au Gabon et regrettons de n’avoir pas été invités à ce Forum.
COMILOG, filiale de ERAMET, est-elle la seule société au Gabon à souhaiter
faire de la RSE au Gabon ? Ne pourrait-elle pas donner l’exemple à
d’autres sociétés exerçant sur la place même si ses engagements en termes de
RSE tels que décrits dans cet article semblent partiels eu égard au périmètre
de la RSE défini par les textes.
Henri, Michel AUGUSTE
Président, membre de la commission scientifique
H2O GABON, Association pour la Protection de la Nature
et de l’Environnement
Régie par la Charte de la
Terre
B. P. 1991PORT-GENTIL
GABON. Tél. : 00 241 06 26 25 66 / 07 53 77
70 Courriel : h2ogabon@yahoo.fr
La Journée Mondiale sans plastique du 03 Juillet 2024, à
Port-Gentil (Gabon) sera organisée cette année le 06 juillet pour des raisons
techniques. Il s’agira de sensibiliser une majorité de la population sur les dangers
du plastique. 3 Associations seront présentes pour cet évènement, INITIATIVE
SOLIDAIRE, RÉSOFIME et H₂O GABON, le slogan sera " NON AUX SACS PLASTIQUES
".
Lors de la réunion préparatoire du 29 Juin 2024, ces 3
Associations étaient représentées au local d'INITIATIVE SOLIDAIRE par leurs
responsables respectifs. Pour INITIATIVE SOLIDAIRE, Madame Carmen NDAOT, pour
RÉSOFIME par Monsieur Yves ÉSSONGUÉ, pour H₂O GABON par Monsieur Henri, Michel
AUGUSTE et pour les bénévoles (voir les photos).
À gauche,
Madame Carmen NDAOT d’INITIATIVE SOLIDAIRE et Monsieur
H. M. AUGUSTE pour H₂O GABON.
La journée mondiale sans sacs plastiques est célébrée
chaque 3 juillet.
À Port-Gentil, c'est ce samedi 06 juillet 2024, le temps
d'une matinée, que l'ONG Initiative Solidaire et ses partenaires ont mis en
place des activités publiques auprès des grandes surfaces commerciales de la
capitale économique du Gabon.
La Journée mondiale sans sacs plastiques organisée par
l'ONG Initiative Solidaire a vu la participation de U Reporters de l'UNICEF -
RESOFIME - H₂OGabon
- FOSCOM - Les Bénévoles - Géant Ckdo - Géant Casino, Marché la Balise
Cette journée du samedi a permis à près d'une cinquantaine
de bénévoles mobilisés, d'interpeller les usagers, sur l'importance de limiter l'utilisation
des sachets et tout autre emballage en plastique pour leurs différentes
courses.
Le plastique contient des produits chimiques nocifs et
dangereux pour la santé et l'environnement.
Des stands ont été érigé pour présenter le savoir-faire
local en matière de solutions alternatives.
Madame CARMEN NDAOT, Présidente de l'association Initiative
Solidaire, interpellée par les questions environnementales, était sur le
terrain avec les membres du comité d'organisation de cet événement à travers la
ville de Port-Gentil. Elle a sillonné tous les sites retenus et a abordé les
passants pour faire passer le message.
Un message centré sur le changement d'habitude de
consommation.
Le concept de ce jour, vient en appui aux orientations de
politiques publiques du Gouvernement de la République, en matière de lutte
contre l'usage des sachets en plastique à usage unique.
Pour l’ONG Initiative Solidaire
Les artisans de la ville pourraient largement contribuer à
la lutte contre la pollution plastique en apportant leur service et leur maîtrise
de certaines techniques de transformation de nos matériaux locaux (feuilles de
bananiers, palmiers, cocotiers) en emballages :
La Chambre Nationale des
Métiers de l'Artisanat du Gabon devrait se saisir de ces opportunités de
création d’activités.
« Des hommes et des femmes au service de leur
passion »
Régie
parla Charte de la Terre
Mon Général,
Monsieur Brice, Clotaire OLIGUI NGUEMA,
Président du CTRI, Président de la
République, Chef de l’Etat,
Sujet : le plastique sous toutes ses formes et en
particulier les sacs et sachets bien souvent à usage unique mettent en péril
notre Environnement et notre Santé depuis de trop nombreuses années.
Lors d'un déplacement à Port
Gentil en mars 2010, l'ancien Président avait pris la décision qui paraissait
salutaire pour les générations actuelles et futures d’interdire l’importation
des sacs plastiques au Gabon, dans le cadre de la lutte contre l'insalubrité
engendrée par cette matière, afin de les remplacer au fur et à mesure par les
sachets biodégradables et compostables. Cette décision a fait l’objet de l’arrêté 1489/MECIT/CAB du 16 juin 2010
théoriquement entré en vigueur le 1er juillet 2010.
H₂O GABON avait suivi cette question avec
beaucoup d’attention, ayant de longue date sur ce sujet mené des études de
terrain sur la commune de la Ville de Port Gentil en 2007 et sur celle de
Minvoul en 2008. À l'issue de ces enquêtes, nous avions préconisé des solutions
viables et fiables pour le bien de notre
Environnement et de notre Santé.
Or, les mesures annoncées le 9
juillet 2010 par le Ministre chargé de l'Environnement ont été prises en totale
méconnaissance des expertises scientifiques sur le plastique. De fait, leur
application va totalement à l’encontre des objectifs que le Gabon s'était fixé,
à savoir réduire sa dépendance au plastique. Il convient de préciser quelques
termes techniques :
- Sacs ou sachets plastiques
conventionnels, ce sont des sacs issus de l’industrie pétrochimique, à base de
polyéthylène ou de polyuréthane, dont le temps de dégradabilité et de pollution
peut aller de 100 ans à plus de 400 ans. Le recyclage de ces sacs est très
marginal voir anecdotique, surtout en termes d'éco bilan.
- Sacs ou sachets plastiques oxo
dégradables ou oxo « biodégradables », ce sont des sacs similaires
auxquels on ajoute un additif qui accélère la fragmentation, ils ne sont
évidemment pas du tout biodégradables. En outre, l’agent fragmentant contient
des métaux lourds et des lytiocarbonates ou des molécules chimiques organiques
plus ou moins toxiques. Autant dire qu’il n’y a aucun intérêt à utiliser ce
type de produit si ce n’est que son prix est moins élevé qu’un produit
compostable.
- Sacs ou sachets biodégradables
et compostables, ce sont des sacs uniquement composés de provendes et de
résidus de l’agriculture biologique sans O. G. M. (fécule de maïs, gluten de
blé, amidon de pomme de terre ou de manioc). Cette matière première est
communément désignée par l’appellation BIOPLAST (pour bioplastique). Du fait de
l’utilisation de cette matière première sans O. G. M., les bactéries chargées
de la dégradation et du compostage des sachets ne consomment et ne produisent
aucun polluant. Ceci permet d’amender les sols avec un substrat riche. Ces
sachets sont certifiés par la norme internationale EN 13432 pour l’Europe ou
son équivalent aux USA et en Asie.
Le 9 juillet 2010, l'ancien
Directeur Général de l’Environnement a cru devoir informer les opérateurs de la
plasturgie (fabricants et distributeurs) que dorénavant la norme des sachets
plastiques seront les sacs « oxo biodégradables », qui devront être assujettis
impérativement à une certification de biodégradabilité délivrée par la société
Symphony Environnemental, qui a été désignée partenaire agréé par le
Gouvernement gabonais en matière de biodégradabilité.
Cette décision
aberrante exige quelques éclaircissements.
Comment une entreprise privée
peut-elle agréer et certifier sa propre production, laquelle, de surcroît, ne
respecte pas l’Environnement ?
Comment peut-elle imposer ses
produits comme standard dans un Etat de droit ?
Comment peut-elle aussi agréer
les productions d’autres sociétés par rapport à ses propres critères ?
La solution envisagée par l'ancienne Direction Générale de
l’Environnement est une véritable aberration écologique !
C’est pourquoi, nous comptons sur
votre vigilance afin que votre engagement pour les générations futures ne soit
pas trahi par des problèmes d’exécution dans la chaîne de décision et pour que
survive le « Gabon Vert ».
H₂O GABON se tient à la disposition de tous
interlocuteurs que vous voudrez bien éventuellement désigner pour apporter tous
compléments d’information utiles sur ces questions sensibles relatives à la
protection effective de notre Environnement.
Je vous prie de bien vouloir
agréer, mon Général, l’expression de mon profond respect.
Henri Auguste et Georges Mpaga Capture d'écran - @Peter Akewa
À l'invitation de Monsieur G. MPAGA, 1er secrétaire
du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), H₂O GABON a participé à une
réunion de concertation suivie d'une conférence de presse, le Samedi 01 Juin
2024 à 14h00, au siège de L'ONEP à Port-Gentil.
Ont été conviés les membres du Conseil National de la
Société civile de l'Ogooué Maritime (CONASES), les ONGs /associations et
acteurs pro- démocratie, les représentants des travailleurs du secteur
pétrolier, sous-traitants et opérateurs ainsi que les familles des victimes de
l'accident de la plateforme Becuna sans oublier la presse locale.
En mission de plaidoyer
et de dialogue citoyen avec les parties prenantes dont les acteurs
clés de la province.
Henri Auguste, Président de H₂O GABON, a délivré un
message fort au chef de l’Etat sur la situation de la société PERENCO Oil and
Gas Gabon.
Je m'appelle Blanche Neige MASU MA KUMBE, je suis une
communicatrice, passionnée par la Nature depuis mon plus jeune âge. Aujourd'hui
je m'engage à vos côtés pour défendre cette noble cause de la Protection de la
Nature ainsi que celle de l'Environnement. Je sais que ce combat n'est pas
facile, mais il vaut la peine de le livrer pour nous et les générations
futures. À votre disposition pour vous accompagner dans toutes vos
actions et autres.
Dans
le bassin du Congo, les sites de Perenco polluent gravement l’air
Au Cameroun et au Gabon, les sites d’extraction
de la multinationale Perenco pratiquent le torchage, ce procédé consistant à
brûler l’excédent de gaz. Malgré la régulation en vigueur, l’air s’en trouve
gravement pollué, causant l’inquiétude et le désarroi des habitants.
Au cœur de la forêt
de Bipaga, sur la côte atlantique du sud du Cameroun, aux abords de Kribi, se
trouve l’usine de traitement de gaz de la Société nationale des hydrocarbures
(SNH). Elle est exploitée par la multinationale franco-britannique Perenco, qui
représente un peu moins des trois quarts de la production pétrolière nationale
(72 %) en 2023 et produit la quasi-totalité du gaz du pays.
Au milieu des infrastructures métalliques étalées sur 22 hectares s’élève un
conduit de près de 50 mètres de haut d’où brûle une flamme jaune vif
d’intensité variable. Dès les premiers jours de sa mise en activité, courant
2018, cette torchère avait semé la panique chez les habitants d’Eboudawae, un
village situé à quelques centaines de mètres de l’usine.
« Quand ils ont vu les flammes, les soldats du BIR (Bataillon
d’intervention rapide) ont fui. Ils sautaient de leurs postes » relate
Anne*, une habitante voisine de l’installation, à notre partenaire local
InfoCongo. D’autres se souviennent de « secousses » sismiques.
Seule une source informelle confiera plus tard à certains habitants que la
société brûle « des déchets », sans s’étendre sur les détails.
Ce procédé porte un nom bien précis, il s’agit du torchage de gaz. Une
pratique propre au secteur des énergies fossiles qui consiste à brûler les
excédents de méthane issus de l’exploitation de gaz et de pétrole. Elle est
décriée depuis plusieurs années, aussi bien par la communauté scientifique que
par de nombreuses institutions internationales. En cause, les lourds impacts
écologiques, sanitaires et énergétiques qui lui sont attribués.
La Banque mondiale est d’ailleurs à l’initiative du traité « Zero
Flaring Routine » (zéro torchage de routine), lancé en 2015, que le
Cameroun et le Gabon ont signé aux côtés de dizaines d’États, d’institutions
publiques et d’opérateurs financiers, engagés à mettre fin aux situations de
torchage injustifié dans les années à venir.
Un objectif partagé par Perenco, selon son porte-parole, qui évoque « un
plan d’action 2030 pour le Climat et la Transition énergétique, dans lequel
Perenco a déclaré qu’il visait zéro torchage de routine », d’ici cette
date. Un horizon qui semble encore lointain pour les populations camerounaises
et gabonaises qui se disent affectées par cette pratique.
Des
flammes de jour comme de nuit depuis dix ans
L’activiste franco-gabonais Bernard Christian Rekoula, questionné par
Mediapart sur sa première visite des sites Perenco sur les côtes gabonaises,
courant 2020, reste saisi par son souvenir d’Etimboué, sur le littoral au sud
de Port-Gentil. « L’air proche des têtes de puits de pétrole et des
torchères était suffocant. Quand nous avons découvert la zone d’Etimboué où
opère Perenco, il y avait des villages entiers quasiment irrespirables à cause
de fortes émanations de gaz », confie le lanceur d’alerte, aujourd’hui
réfugié en France.
Bernard Christian Rekoula parle d’un torchage « continu »,
un témoignage similaire à celui de Pierre Philippe Akendengué, un vétéran du
groupe Perenco, pour lequel il a travaillé dix-sept ans avant d’entamer un
parcours politique comme député de la région, en 2018. « À Oba, on fait
du torchage de gaz. À Batanga, sur la plus grande station Perenco du Gabon, on
en fait aussi. C’est régulier, non-stop, même en mer » souligne
l’ancien élu, retourné à la vie civile après le coup d’État du 30 août
dernier. « Les villages empestent le gaz », poursuit-il,
décrivant la pollution ininterrompue des torchères de Perenco, de jour comme de
nuit.
Au Cameroun également, le groupe torche continuellement, comme le confie un
ancien ingénieur de la multinationale, évoquant des torchères « réparties
sur tous les sites de Perenco » et actives « sans arrêt,
vingt-quatre heures sur vingt-quatre ». Un témoignage à rebours d’une
étude environnementale cosignée par Perenco en 2006 sur l’usine de Bipaga, qui
mentionne bien une activité de torchage, mais limitée « au rejet
accidentel » ou à des cas de « dysfonctionnement »,
en vue de « limiter la production de gaz à effet de serre ».
Cette pollution de l’air du groupe Perenco dans ces deux pays est loin
d’être exceptionnelle. On décompte 380 actes de torchage, selon les données satellites
fournis par l’ONG américaine Skytruth et analysées par notre partenaire
Environmental Investigative Forum (EIF), consortium international d’enquête
environnementale. EIF a pu évaluer que le torchage de Perenco a entraîné
l’émission d’au moins 33,8 millions de tonnes de CO2 au Gabon et au
Cameroun sur une période de dix ans. À quel prix pour la faune, la flore et les
populations locales ?
Omerta
sur les risques environnementaux et sanitaires
Dans le département camerounais de l’Océan, où se trouve l’usine de Perenco,
le délégué du ministère de l’environnement Benjamin Hamann se veut
rassurant : « Les plateformes [offshores − ndlr] sont très
bien surveillées. La flamme respecte les normes standards. Si les normes
devaient être dépassées, nous serions au courant, mais l’entreprise fait des
efforts pour s’y conformer », assure-t-il, sans plus de précisions sur
les normes en question ou la légalité de ces torchères.
Le torchage est pourtant reconnu comme une cause d’acidification des milieux marins et terrestres
pouvant nuire aux écosystèmes qui s’y trouvent, comme l’ont démontré de nombreuses études scientifiques menées au Nigeria - l’un
des plus grands « torcheurs » de la planète. Or, c’est aussi à
proximité du parc national Ndongere et de l’estuaire du Rio Del Rey, deux aires
protégées riches en forêts de mangroves du littoral camerounais, que Perenco
torche régulièrement.
Au Gabon, près de dix aires protégées sont également concernées, selon notre
partenaire EIF. Au total, 74 sites naturels sont occupés par Perenco à travers
le monde, comme le révélait Mediapart dans sa précédente enquête sur le
groupe. Sur la question sanitaire, là encore, c’est l’omerta pour les
populations qui vivent à quelques kilomètres – parfois à quelques centaines de
mètres - des torchères dans ces deux pays. De jour comme de nuit, hommes,
femmes et enfants inhalent une atmosphère chargée en composants dont ils
ignorent les risques sur leur santé.
À quatre kilomètres des licences de Perenco, des natifs du village
camerounais de Londji font part de leur inquiétude. Depuis une plage, ils
observent chaque jour l’une des torchères de Perenco. « Quand vous
arriverez là-bas, vous verrez le tuyau. Il en sort une fumée noire. Nous ne
savons pas si cela impacte la santé de nos enfants », s’inquiète
Matthieu Ndembo, 38 ans. Certains habitants suspectent un lien entre les
activités des entreprises pétrolières et des « pathologies survenues au
cours des dernières années » – en particulier chez les plus jeunes.
Mais dans l’unique centre de santé de cette localité camerounaise, le personnel
refuse de commenter cette question.
Babiene Sona, avocat spécialiste des normes socio-environnementales de
l’industrie pétrolière, est catégorique : « Le torchage du gaz
n’est pas acceptable, il contribue à la pollution dans les communautés où le
pétrole est exploité. » Il mentionne aussi des « maladies
de la peau » liées à ce procédé industriel.
Maladies respiratoires et hématologiques, cancers, mais aussi problèmes
cardiaques et morts prématurées figurent parmi les risques sanitaires associés au torchage, selon la
communauté scientifique internationale. Une étude publiée en 2022 démontre par ailleurs les effets
néfastes du torchage sur la santé humaine à partir d’une proximité de 60 km
d’une torchère.
Mais selon la multinationale, ses activités ne présentent « aucun
problème pour la santé des populations ». Le groupe estime même
apporter « une contribution positive à la santé des communautés proches
de ses opérations » et indique investir dans des programmes visant à « renforcer
la capacité et la qualité des structures de soin locales ».
Perenco souligne l’aspect « crucial » de sa contribution
aux systèmes de santé et dit soutenir des « projets majeurs » au
travers de « soutiens infrastructurels, de formations des personnels
médicaux et de la facilitation de l’accès aux soins pour les communautés
isolées ». À titre d’exemple, un porte-parole mentionne le
développement de « laboratoires de dépistage lors de la pandémie de
COVID-19 », qui seront prochainement reconvertis pour tester la
tuberculose.
Torchage
« interdit » - sous conditions
Au Cameroun, la loi mentionne des autorisations possibles de torchage à
titre exceptionnel, lorsque des difficultés techniques et économiques le
justifient et pour une durée « qui ne peut excéder soixante
jours », sous peine de sanctions financières. Une fréquence maximale
que dépasse largement Perenco dans le pays, aux dires des témoignages réunis
par InfoCongo et des données analysées par l’EIF.
Une étude d’impact environnemental doit en outre être fournie par
l’exploitant afin de minimiser les risques associés au torchage. Le Gabon
interdit quant à lui explicitement le torchage depuis 2019 - sauf autorisation
spéciale du ministère chargé de la préservation de l’environnement.
Les autorités camerounaises et gabonaises, sollicitées par Mediapart, n’ont
pas souhaité répondre à nos demandes de consultation des études
environnementales et des autorisations de torchage en question, pour ce qui
relève des blocs pétroliers opérés par Perenco.
En République démocratique du Congo (RDC), c’est dans un contexte similaire
d’autorisations environnementales invérifiables, d’interdiction de torchage et
d’extraction sur des aires protégées que les ONG Sherpa et les Amis de la Terre
avaient choisi d’assigner Perenco en justice pour « préjudice
écologique ». Procédure que le groupe n’a pas souhaité commenter.
Au contexte propre à la RDC s’ajoutent de nombreux impacts sanitaires et
environnementaux, en tout point similaires à ceux documentés par l’activiste
Bernard Christian Rekoula au Gabon, mais aussi par les médias Investigate Europe et Disclose, dans le cadre de leur
enquête « Perenco Files ». Le volet Gabon des « Perenco
Files » révélait, entre autres, près de 17 faits de pollution auxquels
viennent s’ajouter 187 actes de torchage que révèlent aujourd’hui Mediapart et
ses partenaires, dans ce seul pays.
Pourtant, le porte-parole du groupe l’assure : « Perenco adhère
à toutes les régulations locales et aux meilleurs standards internationaux,
partout où elle opère, et ce avec les autorisations nécessaires »,
sans toutefois nous transmettre ces dernières. « Il y a du torchage
parce qu’il n’y a pas de marché du gaz ou de solution technique
appropriée », explique aussi le groupe à Mediapart, mettant en avant
sa démarche et ses efforts au Gabon. À lire aussi
Pour preuve, le développement à venir d’une usine de gaz naturel liquéfié
(GNL) sur le terminal pétrolier du cap Lopez à Port-Gentil prévu pour 2026. Un
projet capable de « réduire le torchage de 500 millions de tonnes de
méthane ». Le GNL est une technologie jugée « complexe » et
dont les avantages environnementaux seraient douteux. En effet, ce procédé
serait « deux à trois fois plus émetteur de CO2 qu’un
gazoduc classique », comme le rapportaient nos confrères du journal Le Monde en 2022.
Dans l’attente de la réalisation de ce projet, Perenco semble pourtant déjà
satisfait de ses résultats au Gabon, affirmant que 70 % du pays « est
alimenté par le gaz des champs de Perenco qui aurait été brûlé autrement »,
ce qui laisse entendre que les activités de torchage du groupe n’empêcheraient
pas un bénéfice énergétique considérable pour le pays. Un chiffre contredit par
l’agence Ecofin selon laquelle le pays ne produirait que « 20 %
du gaz consommé sur place », ce qui revient en réalité à seulement
14 % de la consommation énergétique locale assurée par Perenco.
Le Gabon et le Cameroun figurent tous deux dans la liste des
30 pays torchant le plus au monde, selon un rapport de la Banque mondiale publié en 2023.
Perenco serait à l’origine de plus de 90 % des volumes de gaz torchés au
Cameroun, et de près de 60 % au Gabon, selon les données analysées par l’EIF.
Au niveau mondial, le torchage représente un manque énergétique considérable.
Puisque selon la Banque mondiale, les 140 milliards de mètres cubes de
méthane brûlés chaque année suffiraient à couvrir les besoins énergétiques de
l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.
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