mardi 18 juin 2024

Lettre ouverte à Monsieur Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Chef de l'Etat

 


Association pour la Protection

de la Nature et de l’Environnement

 

« Des hommes et des femmes au service de leur passion »

 

Régie par la Charte de la Terre


Mon Général,

Monsieur Brice, Clotaire OLIGUI NGUEMA,
Président du CTRI,
Président de la République,
Chef de l’Etat,

 

Sujet : le plastique sous toutes ses formes et en particulier les sacs et sachets bien souvent à usage unique mettent en péril notre Environnement et notre Santé depuis de trop nombreuses années.

Lors d'un déplacement à Port Gentil en mars 2010, l'ancien Président avait pris la décision qui paraissait salutaire pour les générations actuelles et futures d’interdire l’importation des sacs plastiques au Gabon, dans le cadre de la lutte contre l'insalubrité engendrée par cette matière, afin de les remplacer au fur et à mesure par les sachets biodégradables et compostables. Cette décision a fait l’objet de l’arrêté 1489/MECIT/CAB du 16 juin 2010 théoriquement entré en vigueur le 1er juillet 2010.

HO GABON avait suivi cette question avec beaucoup d’attention, ayant de longue date sur ce sujet mené des études de terrain sur la commune de la Ville de Port Gentil en 2007 et sur celle de Minvoul en 2008. À l'issue de ces enquêtes, nous avions préconisé des solutions viables et fiables pour le bien de notre Environnement et de notre Santé.

Or, les mesures annoncées le 9 juillet 2010 par le Ministre chargé de l'Environnement ont été prises en totale méconnaissance des expertises scientifiques sur le plastique. De fait, leur application va totalement à l’encontre des objectifs que le Gabon s'était fixé, à savoir réduire sa dépendance au plastique. Il convient de préciser quelques termes techniques :

- Sacs ou sachets plastiques conventionnels, ce sont des sacs issus de l’industrie pétrochimique, à base de polyéthylène ou de polyuréthane, dont le temps de dégradabilité et de pollution peut aller de 100 ans à plus de 400 ans. Le recyclage de ces sacs est très marginal voir anecdotique, surtout en termes d'éco bilan.

- Sacs ou sachets plastiques oxo dégradables ou oxo « biodégradables », ce sont des sacs similaires auxquels on ajoute un additif qui accélère la fragmentation, ils ne sont évidemment pas du tout biodégradables. En outre, l’agent fragmentant contient des métaux lourds et des lytiocarbonates ou des molécules chimiques organiques plus ou moins toxiques. Autant dire qu’il n’y a aucun intérêt à utiliser ce type de produit si ce n’est que son prix est moins élevé qu’un produit compostable.

- Sacs ou sachets biodégradables et compostables, ce sont des sacs uniquement composés de provendes et de résidus de l’agriculture biologique sans O. G. M. (fécule de maïs, gluten de blé, amidon de pomme de terre ou de manioc). Cette matière première est communément désignée par l’appellation BIOPLAST (pour bioplastique). Du fait de l’utilisation de cette matière première sans O. G. M., les bactéries chargées de la dégradation et du compostage des sachets ne consomment et ne produisent aucun polluant. Ceci permet d’amender les sols avec un substrat riche. Ces sachets sont certifiés par la norme internationale EN 13432 pour l’Europe ou son équivalent aux USA et en Asie.

Le 9 juillet 2010, l'ancien Directeur Général de l’Environnement a cru devoir informer les opérateurs de la plasturgie (fabricants et distributeurs) que dorénavant la norme des sachets plastiques seront les sacs « oxo biodégradables », qui devront être assujettis impérativement à une certification de biodégradabilité délivrée par la société Symphony Environnemental, qui a été désignée partenaire agréé par le Gouvernement gabonais en matière de biodégradabilité.

Cette décision aberrante exige quelques éclaircissements.

Comment une entreprise privée peut-elle agréer et certifier sa propre production, laquelle, de surcroît, ne respecte pas l’Environnement ?

Comment peut-elle imposer ses produits comme standard dans un Etat de droit ?

Comment peut-elle aussi agréer les productions d’autres sociétés par rapport à ses propres critères ?

La solution envisagée par l'ancienne Direction Générale de l’Environnement est une véritable aberration écologique !

C’est pourquoi, nous comptons sur votre vigilance afin que votre engagement pour les générations futures ne soit pas trahi par des problèmes d’exécution dans la chaîne de décision et pour que survive le « Gabon Vert ».

HO GABON se tient à la disposition de tous interlocuteurs que vous voudrez bien éventuellement désigner pour apporter tous compléments d’information utiles sur ces questions sensibles relatives à la protection effective de notre Environnement.

Je vous prie de bien vouloir agréer, mon Général, l’expression de mon profond respect.

Fait à Port-Gentil, le 18 juin 2024,

Le Président
Henri, Michel AUGUSTE

   

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H2O GABON, Association pour la Protection de la Nature et de l’Environnement

Régie par la Charte de la Terre

B. P.  1991                  PORT-GENTIL                                                     GABON.

Tél. : 00 241 06 26 25 66 / 07 53 77 70               Courriel : h2ogabon@yahoo.fr

lundi 10 juin 2024

OLA ENERGY : Pollution découverte lors du curage du Canal Cité SATOM (Port Gentil)

 

Résidus collectés du Canal - Au fond, les cuves de stockages

Faisant suite à l'engorgement des canaux de notre ville, la Mairie a pris la décision de faire curer les canaux qui traversent notre ville dans l'espoir de réduire les inondations.
A notre sens, cette solution cosmétique n’aura que des effets secondaires car on ne souhaite pas prendre en compte la cohorte de problèmes qu'amène le Réchauffement Climatique, mais c’est un pas en avant salutaire.
Lors de ces travaux, la Mairie de Port Gentil a constaté l'incivilité habituelle de la population qui jette ses déchets dans les canaux. Ces comportements doivent cesser. Sa grande surprise a été de découvrir de nombreuses traces d'hydrocarbures dans les canaux, ayant pour origine la zone de stockage d'hydrocarbures.
Ce lieu de stockage se trouve en plein centre-ville et constitue un danger permanent pour la population. Quel est le statut de ce site en termes de réglementation SEVEZO ?
Ce site de stockage est géré par la société OLA ENERGY, distributeur de carburants pan africain. La découverte de cette pollution par les services municipaux a délié les langues : des actes de pollution ont été commis par cette société depuis de nombreuses années, à la vue de tous les riverains du canal. S’agit-il de déversements accidentels ou intentionnels ?  Dans les deux cas de figure, les dégâts doivent être réparés et des actions judiciaires devraient ou auraient dues être lancées par la justice. Il n’est pas trop tard.
Une question me vient à l'esprit : est-ce que toutes les sociétés qui travaillent dans le secteur pétrolier se sont arrogé le droit de détruire notre pays en toute impunité ? Sont-elles au-dessus des lois, des décrets et des règles qu’elles prétendent s’appliquer en termes de Responsabilité Sociale et Environnementale pour les sociétés les plus importantes ?

 

 

Pour aller plus loin :

 

https://www.ecologie.gouv.fr/risques-technologiques-directive-seveso-et-loi-risques
https://olaenergy.com/corporate-profile/social-responsibility/safety-health-environment/
https://gabonmediatime.com/port-gentil-ola-energy-epingle-pour-des-actes-de-pollution-dans-le-canal-de-cite-satom/



dimanche 2 juin 2024

Réunion de concertation sur les problèmes du secteur pétrolier à Port Gentil

 

Henri Auguste et Georges Mpaga
Capture d'écran - @Peter Akewa 


À l'invitation de Monsieur G. MPAGA, 1er secrétaire du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), HO GABON a participé à une réunion de concertation suivie d'une conférence de presse, le Samedi 01 Juin 2024 à 14h00, au siège de L'ONEP à Port-Gentil. 

Ont été conviés les membres du Conseil National de la Société civile de l'Ogooué Maritime (CONASES), les ONGs /associations et acteurs pro- démocratie, les représentants des travailleurs du secteur pétrolier, sous-traitants et opérateurs ainsi que les familles des victimes de l'accident de la plateforme Becuna sans oublier la presse locale.

En mission de plaidoyer et de dialogue citoyen avec les parties prenantes dont les acteurs clés de la province.

Henri Auguste, Président de H
O GABON, a délivré un message fort au chef de l’Etat sur la situation de la société PERENCO Oil and Gas Gabon.